Nous avons créé un recours en urgence en hospitalisation de jour soins palliatifs (HDJ-DISSPO), pour les patients au domicile nécessitant une prise en charge complexe rapide, à la demande des médecins traitants. Nous avons formé des médecins généralistes à ce nouveau recours selon trois méthodes différentes. Notamment une méthode pédagogique innovante par « Speed dating sessions » (SDS). 974 médecins ont été randomisés en trois bras différents qui déterminaient le type d’information qu’ils recevaient : une simple plaquette d’information ; invité à une soirée de formation « classique » ; invité à une soirée de formation par SDS. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’incidence de la méthode d’information sur le nombre de recours directs à l’HDJ-DISSPO par les médecins généralistes. 12 médecins différents ont eu recours au DISSPO pour 14 patients différents. Les médecins du bras SDS n’ont pas eu statistiquement plus recours au DISSPO (0,9 % ; n =3) que ceux du bras soirée classique (0,6 % ; n = 2) ou ceux du bras plaquette (1,5 % ; n = 5) (p = 0,452). Les médecins ayant participé à une soirée de formation (SDS ou soirée classique) ont statistiquement eu plus recours au DISSPO (19,1 % ; n = 9) que ceux n’y ayant pas assisté (0,3 % ; n = 3) (p < 0,001). Notre étude a montré que les médecins généralistes utilisent notre recours lorsqu’ils en ont connaissance. Cependant, la méthode pédagogique par « Speed dating sessions » ne semble pas plus efficace d’un point de vue statistique. Nous pouvons donc en conclure qu’il semble utile de multiplier les outils à destination des médecins généralistes pour accompagner les patients en fin de vie au domicile et de diversifier les méthodes de formation.