À l’aube du tournant démographique attendu, il faut repenser notre système de soins et l’axer sur le « bien vieillir ». Le dépistage des risques de dépendance est donc essentiel. Or, la fragilité, syndrome clinique multidimensionnel, est réversible. Le médecin traitant a un rôle clé dans cette prévention. Il doit pouvoir s’appuyer sur des structures hospitalières adaptées. Dans ce contexte, un hôpital de jour gériatrique diagnostique (HDJGD) a vu le jour en 2018 en Lozère. L’objectif principal de cette enquête est d’évaluer, pour la première fois, le taux de satisfaction des médecins généralistes de Lozère vis-à-vis de cette structure. Les objectifs secondaires tenteront d’identifier des aspects expliquant leur ressenti. Matériel et méthode : il s’agit d’une enquête descriptive, observationnelle, de type quantitative, dont le critère de jugement principal est le degré de satisfaction des médecins généralistes lozériens vis-à-vis de l’HDJGD de Mende. Le questionnaire a été diffusé par mail puis par voie postale. Des analyses descriptives et statistiques ont été réalisées, complétées d’une analyse globale puis par mots-clés pour les champs d’expression libre. Résultats : le taux de réponses exploitables est de 57.4% (population cible de 94 médecins). 66% des médecins sont satisfaits par ce service. Ce taux monte à 96% pour les médecins généralistes libéraux ayant eu au moins un patient pris en charge par le service. La population globale estime à 78% que ce service est une aide pour la prise en charge des patients âgés. Discussion : bien que globalement satisfaits par ce service, les médecins généralistes pointent des améliorations possibles. Ainsi, la place du médecin traitant dans cette prise en charge, la communication et l’accès au service restent à optimiser. Malgré un biais de désirabilité sociale important, nos résultats sont concordants avec ceux de la littérature. Les pistes d’amélioration sont de renforcer la relation ville-hôpital en axant la communication sur les médecins et les autres intervenants (médico-sociaux), mais aussi l’augmentation des moyens de l’HDJGD afin de réduire les délais et d’augmenter le nombre de patients pris en charge. Conclusion : des domaines restent à améliorer mais les médecins généralistes lozériens sont globalement satisfaits par l’HDJGD de Mende et ce d’autant plus, s’ils ont déjà eu un patient pris en charge par le service. Dans le cadre de la poursuite des évaluations de pertinence des HDJG et de la filière gériatrique, une surveillance des indicateurs de satisfaction est indispensable pour que ce récent service reste au plus près des besoins de la population.