La prévalence de l’automédication chez les sportifs amateurs a été peu évaluée. Le médecin généraliste est en première ligne dans le suivi des sportifs et peut ainsi jouer un rôle de prévention. L’objectif principal de cette étude était de quantifier et qualifier l’automédication chez le sportif adulte amateur. Matériels et méthodes : il s’agissait d’une étude quantitative descriptive par auto-questionnaire réalisée de février à mai 2019 chez des patients majeurs, sportifs amateurs, consultant ou ayant consulté pour la réalisation d’un certificat de non contre-indication à la pratique d’un sport dans les 12 derniers mois. L’étude a été réalisée au sein de cabinets de médecine générale dans le département de l’Hérault, en France. Résultats : cinq cabinets ont été inclus, 64 questionnaires ont été analysés. 73,44% des patients avaient déclaré prendre des médicaments sans prescription. 100% des patients avait consommé des médicaments ou produits (compléments, vitamines...) dans l’année. La prévalence des conduites dopantes était de 9,82%. La consommation de produits considérés comme dopants par l’AFLD concernait jusqu’à 15,39% des compétiteurs pour les corticostéroïdes. Discussion : la prévalence de l’automédication et des conduites dopantes inquiète par son ampleur, sa fréquence et la faible part de sportifs sensibilisés aux dangers de cette pratique. Le médecin généraliste doit accompagner le sportif dans une automédication responsable, dans le cadre d’une consultation dédiée à la réalisation d’un certificat de non contre-indication, à l’aide du questionnaire de la société française de médecine de l’exercice et du sport, qui devrait être mis à jour en questionnant le sportif sur son automédication.