La chirurgie implantaire fait partie de l’arsenal thérapeutique de la réhabilitation bucco-dentaire des patients. Les recommandations de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) de 2011, distinguent trois catégories de patients en fonction du risque (patients sains issus de la population générale, immunodéprimés et à haut risque d’endocardite infectieuse) et contre-indiquent la thérapeutique implantaire chez les patients à haut risque d’endocardite infectieuse. S'il n'y a pas de contre-indications chez les patients immunodéprimés, « le rapport entre bénéfice de l’intervention et risque infectieux devront être pris en compte ». Ainsi, il apparaît difficile pour le praticien d’évaluer la balance bénéfice/risque. L'objectif de ce travail est de faire le point sur les études, recommandations et accords professionnels concernant les indications et contre-indications d'une pose d'implant en fonction des pathologies et traitements du patient. De plus, les réflexions actuelles sur la bactériémie induite par les actes implantaires ouvrent un débat chez les patients à haut risque d’endocardite.