Explorer les freins et les motivations des médecins généralistes du bassin alésien à la réalisation de sevrage alcoolique ambulatoire au domicile
Résumé
Selon l’étude Gallois les médecins généralistes sont prêts à prendre en charge des sevrages mais pas tous seuls. Seulement 10 à 30% des sevrages sont réalisés dans une structure hospitalière, sans bénéfice de coût ni de résultats. Objectif : comprendre les freins et les motivations à la réalisation de sevrage alcoolique ambulatoire au domicile des patients en explorant l’expérience vécue des médecins généralistes du bassin alésien. Matériel et méthodes : étude qualitative avec une approche phénoménologique à partir d’un guide d’entretien individuel semi dirigé auprès des MG, analyse du contenu de verbatim en catégories signifiantes. Résultats : les médecins généralistes du bassin alésien, de part leurs expériences respectives, identifient le manque de temps, les formations théoriques pauvres et ne reflétant pas la réalité du terrain, le manque de professionnels médicaux et para médicaux dans un territoire de soins sous doté, comme principaux freins ne leur permettant pas de réaliser des sevrages alcooliques ambulatoires. Face à la complexité de la demande du patient alcoolique dans un contexte de saturation des centres hospitaliers, l’optimisation de la prise en charge doit s’organiser avec des réseaux de soins et un travail pluri professionnels coordonnés et protocolisés. Il convient d’apporter les moyens humains et financiers à tous ces acteurs pour majorer les sevrages ambulatoires. Conclusion : l’approche phénoménologique montre que le manque de temps, les formations inadaptées à la pratique peuvent être améliorés par un travail pluridisciplinaire avec les autres professionnels de santé. Cette approche nécessite des investissements de santé publique.