Introduction : en 2018, on comptait « 150 à 300 000 toxicomanes aux opiacés en France dont un quart [étaient] des femmes en âge de procréer ». En tant que puéricultrices, nous aurons sans doute à prendre en soin un jour une mère toxicomane et son enfant. Il faudra alors veiller à prendre en compte les spécificités de cette prise en charge dans l’accompagnement, notamment la dépendance.
Objectif : ce travail aura pour but de montrer en quoi la puéricultrice accompagne la mère toxicodépendante dans son processus de parentalité en néonatalogie.
Méthodologie : des entretiens semi-directifs auprès de puéricultrices exerçant ou ayant exercé en service de néonatalogie ont été réalisés. Les personnes interrogées ont une expérience professionnelle variée, car le rôle de l’expérience est interrogée par l’une des hypothèses.
Résultats : les puéricultrices décrivent l’expérience professionnelle comme aidante dans la prise en charge de la mère toxicomane et ayant un impact sur leurs représentations sociales. Néanmoins, elles ajoutent que la formation leurs permettraient d’acquérir les connaissances théoriques nécessaires. Par ailleurs l’accompagnement est aussi un moyen de valoriser les mères toxicomanes, dans leur processus de parentalité et la relation mère-enfant, en instaurant un climat de confiance.
Conclusion : il n’existe pas « une » bonne façon d’accompagner, mais une multitude. Le plus important est l’absence de jugement envers la mère toxicomane pour favoriser la confiance avec elle. L’accompagnement de la mère toxicodépendante peut s’avérer difficile, mais l’expérience permet de faire évoluer les pratiques et les représentations sociales.