Pronostic du fœtus infecté par le cytomégalovirus après primo-infection maternelle du premier trimestre
Résumé
L’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV) peut entrainer des séquelles chez l’enfant tels qu’un déficit auditif et un retard mental. En France, la prévalence chez le nouveau-né est de 0,37 % et fait suite dans 52 % des cas à une primo-infection maternelle (PIM) et dans 48 % à une infection maternelle secondaire (IMS). L’objectif de ce travail était de définir, grâce aux moyens disponibles en anténatal, le pronostic du fœtus infecté par le CMV après PIM. Dans une première partie nous avons évalué le trimestre de contamination comme facteur pronostique. Nous avons conduit une étude sur 255 patientes et leurs 260 fœtus / 234 nouveau-nés infectés et nous avons montré qu’après PIM, seuls les cas d’infection du 1er trimestre ont présenté des séquelles auditives et/ou neurologiques avec un risque de 32,4 %. Dans une seconde partie, nous avons cherché à préciser le risque de séquelles dans cette population à haut risque en fonction des résultats des examens disponibles en prénatal : échographies, IRM, biologie fœtale. Dans une étude rétrospective, longitudinale, standardisée de 62 fœtus infectés après PIM du 1er trimestre, nous avons montré qu’un suivi anténatal sans aucune anomalie décelable permettait de donner un conseil prénatal rassurant défini comme l’absence de séquelle modérée à sévère. Nous avons montré que les séquelles, après PIM, n’étaient présentes que chez les enfants infectés lors du 1er trimestre et que le pronostic de ces fœtus pouvait être affiné grâce à une combinaison d’examens disponibles en prénatal. Des études s’intéressant spécifiquement aux IMS sont nécessaires afin de compléter ce travail d’évaluation pronostique de l’infection congénitale à CMV.
Domaines
Médecine humaine et pathologieOrigine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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