Contexte : le sepsis est une cause majeure de morbimortalité en France et dans le Monde. Plusieurs travaux ont étudié l’intérêt de l’administration intraveineuse de vitamine C pour des patients en sepsis avec des résultats discordants. Méthodes : dans cette étude rétrospective monocentrique, nous avons comparé le devenir de patients en choc septique avant et après la mise en place d’un protocole d’administration systématique de vitamine C. Le critère de jugement principal était l’évolution du score SOFA (Sepsis-related Organ Failure Assessment) à trois et cinq jours de prise en charge. Résultats : il n’y avait pas de différence significative entre le groupe traité (n = 50) et le groupe contrôle (n = 52). Seul le score SOFA à J1 (jour 1) était statistiquement plus élevé dans le groupe traité (p = 0,024). A trois et cinq jours, le score SOFA ajusté sur J1 dans le groupe traité était significativement plus bas par rapport à celui du témoin (p = 0,016 et p = 0,003 respectivement). Il n’y avait pas de différence concernant la mortalité et la durée de séjour en réanimation entre les deux groupes. On ne retrouvait pas de différence en terme de durée de soutien par noradrénaline, mais le groupe traité nécessitait significativement moins le recours aux inotropes positifs que le groupe témoin (p = 0,024). Conclusion : l’administration précoce de vitamine C pourrait être efficace pour diminuer les défaillances d’organes chez les patients de réanimation en choc septique, sans effet sur la survie à 28 jours. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces éléments.