Impact des seuils d’activité sur le pronostic des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire : étude observationnelle rétrospective multicentrique
Résumé
Objectif : évaluer l’impact des seuils d’activité sur le pronostic des patientes prises en charge pour un cancer de l’ovaire.
Matériels et méthodes : nous avons mené une étude nationale multicentrique rétrospective incluant 1 191 patientes prises en charge dans 14 centres pour un cancer de l’ovaire, tous stades et types histologiques confondus entre 2009 et 2015. Nous avons distingué les centres à activité faible à modérée et les centres à activité élevée réalisant respectivement la prise en charge de moins de 17 cancers de l’ovaire par an et 17 ou plus sur la période étudiée.
Résultats : le nombre moyen de cancers de l’ovaire pris en charge par an et par centre variait entre 3,6 et 33. Ce nombre n’était pas associé à une amélioration linéaire de la survie globale : HR=0,99 (IC à 95 % : 0,98 – 1,01) (p=0,395). La durée médiane du suivi des patientes était de 28,6 mois. Nous n’avons pas observé de différence significative entre la survie globale des patientes à 5 ans en fonction du niveau d’activité du centre (p=0,053). De même, la survie sans récidive des patientes n’était pas significativement différente entre les centres à activité faible à moyenne et les centres à activité élevée (p=0,066). En analyse multivariée, le seuil d’activité n’avait pas d’impact significatif sur la survie globale ni sur la survie sans récidive.
Conclusion : les seuils d’activité ne semblent pas avoir d’impact sur le pronostic des patientes traitées pour un cancer de l’ovaire.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)