Résumé : Police politique de la IIIe République, héritière des expérimentations des régimes autoritaires précédents, la police spéciale des chemins de fer fut critiquée par son existence même. Une police politique était-elle compatible avec les principes démocratiques défendus par le régime républicain ? L’étude du travail de ces policiers à l’échelle d’un département, la Marne, montre que les pratiques professionnelles de ce corps, loin de satisfaire le cliché d’une police omnisciente, sont plus respectueuses des libertés et droits votées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, et limités par des questions d’ordre matériels et de formation.