De nos jours la lutte contre les violences faites aux femmes représente un réel enjeu sanitaire et social dont les médias et les politiques s’emparent de plus en plus. De nombreuses études ont montré le rôle essentiel que les professionnel.les de santé peuvent jouer dans cette lutte. Particulièrement les médecins généralistes qui, en tant que principale ressource pour les victimes, sont souvent en première ligne. Pourtant, iels sont peu nombreux à investir ce rôle car il n’est pas encouragé par les institutions sanitaires et médicales (manques de formations, de moyens et d’encouragements). Ainsi, l’absence de préparation et de sensibilisation des médecins sur cette question rend la prise en charge et le dépistage difficiles, et donc peu de médecins s’investissent. Et, celleux qui le font sont souvent isolé.es. Malgré tout, certain.es s’impliquent, se forment, dépistent, et transmettent. Qui sont ces médecins qui s’impliquent ? Comment et pourquoi s’impliquent-iels ? Quel(s) type(s) de médecine pratiquent-iels ? D’où vient cette implication ? Comment se caractérise-t-elle ? L’enjeu de cette étude est de répondre à ces questions et tenter d'établir une typologie des médecins qui s’impliquent dans cette lutte. Il s’agit donc de s’intéresser aux raisons d’implication des médecins et au caractère même de cette implication par le biais d’une enquête réalisée auprès de médecins « sensibilisé.es et impliqué.es » de la région de Poitiers.