La prise en charge initiale de l’embolie pulmonaire repose sur un traitement anticoagulant qui prévient les récidives, mais qui expose les patients à un risque de saignement. L’identification de facteurs de risque de récidive permet de mieux identifier les patients à très haut risque chez qui l’ anti-coagulation doit être poursuivie pour une durée non limitée. À partir d’une cohorte prospective brestoise, l’objectif de ce travail a été évaluer si l’obstruction vasculaire pulmonaire mesuré au diagnostic pouvait être un facteur de risque de récidive. 418 patients ont pu être inclus dans ce travail, avec un temps moyen de suivi de plus de 3 ans. L’analyse statistique a permis de mettre en évidence qu’une obstruction vasculaire pulmonaire ≥40% lors du diagnostic d’embolie pulmonaire augmentait de 77% la probabilité de survenue de récidive au cours du temps. Ce résultat est cohérent avec les travaux précédents sur le même thème. Ce travail permet de confirmer que l’obstruction vasculaire pulmonaire mesurée au diagnostic est un paramètre important à prendre en compte lors du choix de la durée de traitement anticoagulant après un épisode d’embolie pulmonaire.