Peu d’études ont été réalisées analysant le lien entre le petit déjeuner et l’IMC des adultes ; aucune chez les adultes précaires. Notre travail comparait l’IMC des adultes vivant au sein de Quartiers Prioritaires de la Ville de Montpellier (QPV) en fonction de la prise ou non d’un petit-déjeuner. Méthodologie : étude descriptive transversale réalisée en deux parties : de février à août 2019 puis de mars à juillet 2020. Premièrement l’obtention d’un recueil de données dans le cadre du projet FETOMP, concernait les consultations tout venant des cabinets de médecine générale situés dans les QPV de Montpellier. Nous avons ensuite réalisé un questionnaire par rappel téléphonique, effectué en double aveugle. Les personnes majeures sauf les femmes enceintes ont été incluses. Résultats et analyses : 382 adultes ont été appelés. Nous avons obtenu 116 données. Il n’existait pas de différence significative d’IMC moyen selon la prise ou non d’un petit déjeuner chez les personnes vivant en QPV (IMC des petits-déjeuneurs = 26,22 kg/m² vs 25,94 kg/m² chez les jeuneurs ; p = 0,76). On n’observait pas non plus de différence d’IMC moyen chez les personnes en situation de précarité (IMC des petits-déjeuneurs = 28,76 kg/m² vs IMC des jeuneurs = 26,52 kg/m² ; p = 0,15). Les personnes petit-déjeunant en moins de 20 minutes avaient un IMC significativement plus élevé (p = 0,04) que celles déjeunant en plus de 20 minutes (IMC = 26,69 kg/m² vs 24,8 kg/m²). Conclusion : prendre son petit-déjeuner n’influence pas l’IMC des adultes vivant dans les QPV. D’autres facteurs obésogènes comme la durée du repas doivent être pris en compte.