Quels sont les freins et les leviers exprimés par les adolescentes de 15 à 18 ans à l’utilisation du dispositif intra utérin (DIU) comme moyen de contraception ? - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

Which levers and barriers are expressed by teenagers girls from 15 to 18 years old about the use of IUD (intrauterine device) as a contraception?

Quels sont les freins et les leviers exprimés par les adolescentes de 15 à 18 ans à l’utilisation du dispositif intra utérin (DIU) comme moyen de contraception ?

Résumé

France is one of the country with the highest contraceptive coverage. However, it is paradoxale that the rate of use of voluntary termination of pregnancy (abortion) remains stable and high. The contraceptive regimen has been the same for the last 10 years. First of all, the use of male condom at the beginning of sexual life, then the use of pills and finally the IUP when the desired number of children is reached. The average age of first sexual act in France is 17 years old while the average age for the first desired child is 29 years old. Therefore, those 12 years must be covered by an effective contraception. that includes the use of LARC methods (long-acting contraceptive) such as the IUD which seems to be suitable for reducing the risk of unwanted pregnancies. What's more, teenagers girls belong to a group at high risk of unwanted pregnancies. This statement is a big public health problem across the world. Therefore, improving education and access for teenagers girls to an effective contraception is a public health issue. This is what was proved by the CHOICE studies in US and FECOND in France. In spite of a wide use of male contraception during the first sexual acts (in 90% of cases in 15 to 24 year olds), zero impact has been observed on the number of abortions among teenagers girls. The reasons are multifactorial but the main cause would come from a lack of compliance and bad use of contraception means. Normally their theoretical effectiveness is around 99.7%. The CHOICE study showed that the use of LARC methods has a significant impact on reducing the number of unintended pregnancies among teenagers girls from 15 to 19 years old. What's more, there is a decrease in the use of abortion. As a result, multiple laws and recommendations established by French and international learned societies agree on the fact that the IUD is a contraception perfectly indicated for teenagers girls as well as for older women (nulliparous or multiparous). However, in France, the evolution of IUD use by teens remains low during the past 10 years. In fact, 57% of women surveyed by the FECOND study believe that the IUD is not recommended for nulliparous patients. 68% of gynecologists and 85% of general practitioners questioned by this study affirmed not to recommend the IUD in nulliparous or not to speak to them about it because of their own reluctance. However, it has been shown in the United States that women are three times more interested in the IUD after having received clear information. Yet, it is necessary that health professionals speak about the IUD to teens, in order to promotes their use. There is numerous reluctance the in the literature on the use of IUD by teens : increased risk of pelvic infection, fertility problem, higher risk of expulsion, poses more painful and more complex ... However, those reluctance have been controversial. There is a lot of barrier to use is the literature, but the main one remains a lack of information and knowledge. A lot of girls know the "IUD" without knowing its characteristics, indications or appearance. They are a long way from knowing that they can have it. The other main obstacle expressed is motivated by the various fears that the IUD arouses. Hence the importance of disclosing clear and complete information. There is a small quantity of lever certainly because of their significant ignorance about the IUD.
La France se place parmi les pays où le niveau de couverture contraceptive est le plus élevé. Or il existe un paradoxe puisque le taux de recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) reste stable et élevé. Le schéma contraceptif reste le même depuis plus de dix années à savoir le recours au préservatif masculin au début de la vie sexuelle puis l’utilisation de la pilule et enfin le DIU lorsque le nombre d’enfants souhaité est atteint. L’âge moyen du premier rapport sexuel en France est de 17 ans et l’âge moyen du premier enfant désiré est de 29 ans ce qui laisse près de douze années de nulliparité à couvrir par une méthode contraceptive efficace, dont l’utilisation des méthodes LARC (contraceptif de longue durée d’action) telle que le DIU semble adapté pour réduire au mieux le risque de survenue de grossesses non désirées. En effet, les adolescentes appartiennent à un groupe à haut risque de survenue de grossesse non désirée ce qui pose un réel problème de Santé Publique à l’échelle mondiale. L’amélioration de l’éducation et de l’accès des adolescentes aux méthodes contraceptives efficaces est un enjeu de Santé Publique comme l’ont démontré les études CHOICE menée aux Etats Unis et FECOND en France. Effectivement malgré l’utilisation large d’une contraception lors des premiers rapports sexuels (préservatif masculin dans 90% des cas chez les 15 à 24 ans), aucun impact sur le nombre d’IVG chez les adolescentes n’a été réellement observé. Les raisons sont multi- factorielles mais la cause principale viendrait d’un défaut d’observance et d’une mauvaise utilisation des moyens de contraception dont l’efficacité théorique avoisine les 99,7%. L’étude CHOICE a montré que le recours aux méthodes LARC a un impact significatif sur la diminution du nombre de grossesses non désirées chez les adolescentes de 15 à 19 ans ainsi qu’une nette diminution du recours à l’IVG. En conséquence, de multiples lois et recommandations établies par les Sociétés Savantes françaises et internationales s’accordent sur le fait que le DIU est une contraception parfaitement indiquée aux adolescentes au même titre qu’aux femmes plus âgées (nullipares ou multipares). Or malgré cela l’évolution de l’utilisation du DIU par les adolescentes en France est faible en dix ans. 57% des femmes interrogées par l’étude FECOND pensent que le DIU n’est pas recommandé chez les nullipares. 68% des gynécologues et 85% des médecins généralistes interrogés par cette étude affirment ne pas recommander le DIU chez les nullipares voir ne pas leur en parler du tout du fait de leur propre réticence. Or il est montré aux Etats Unis que les femmes sont trois fois plus intéressées par le DIU après avoir reçu une information claire. Il est nécessaire que les professionnels de santé transmettent l’information aux adolescentes pour espérer promouvoir l’utilisation du DIU. On retrouve de nombreuses réticences à l’utilisation du DIU chez les plus jeunes dans la littérature : majoration du risque d’infection pelvienne, problème de fertilité, risque plus élevé d’expulsion, pose plus douloureuse et plus complexe... Toutes ces réticences ont été controversées. Nous avons retrouvé de nombreux freins similaires à ceux évoqués dans la littérature dont le principal est le manque d’information et de connaissances. Elles sont nombreuses à savoir citer le « stérilet » pour au final ne pas en connaître les caractéristiques, les indications ni les représentations. Elles sont bien loin de savoir qu’elles peuvent en bénéficier. L’autre principal frein exprimé est motivé par les différentes peurs que suscite le DIU d’où l’importance de divulguer une information claire et complète. Nous avons retrouvé très peu de levier certainement à cause de leurs importantes méconnaissances sur le DIU.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

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Citer

Margaux Panier. Quels sont les freins et les leviers exprimés par les adolescentes de 15 à 18 ans à l’utilisation du dispositif intra utérin (DIU) comme moyen de contraception ?. Médecine humaine et pathologie. 2021. ⟨dumas-03275723⟩
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