Implementation of education sessions on emotional life and sexuality in the secondary schools of the city of Paris: state of play and obstacles identified
Mise en place des séances d’éducation à la vie affective et à la sexualité dans les collèges de la ville de Paris : état des lieux et freins identifiés
Résumé
Background: since the 2001 law introducing three annual and mandatory sessions to sexual education for French students, from primary school to high school, a few assessments have been undertaken. In 2015, The High Concil on Gender Equality’s last survey showed that 25% of the schools had not carried out any sexual education. Objectives: a state of play about how high schools in Paris realize their emotional and sexual education sessions and identity obstacles to their establishment. Material and method: it is about a retrospective multicentre observational quantitative study. A questionnaire was sent by e-mail to the 174 public and private middle schools of Paris in order to evaluate the number of sessions organized during the school year 2018-2019 and the obstacles encountered. Results: of the 174 schools, 42 have answered to the study: 31 public middle schools and 11 private middle schools. Only 7.1% have organized 3 sessions the school year and 11.9% did not organized any. The main obstacles identified were the lack of time, the students’ timetables, the taboos regarding sexual education and the lack of available training and financial resources. Conclusion: sexual education is a tool to guide young people through teenage year and of course through puberty as serenely as possible. Given the poor number of sessions held in the French middle schools, national actions must be taken, such as regular controls and increase the number of medical (life midwives) and paramedical staff’s interventions in middle schools in order to provide a better organization when it comes to sexual education sessions.
Contexte : depuis la loi de 2001 introduisant les 3 séances annuelles obligatoires à la vie affective et à la sexualité pour les élèves français, de la primaire au lycée, très peu d’évaluations des pratiques ont été réalisées. La dernière enquête de 2015 du Haut Conseil à l’Egalité homme-femme a montré que 25% des établissements scolaires n’avaient réalisé aucune éducation sexuelle. Objectifs : réaliser un état des lieux sur la mise en place des séances d’éducation à la vie affective et à la sexualité dans les collèges de Paris et identifier les freins à leur installation. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude observationnelle quantitative rétrospective multicentrique. Pour se faire, un questionnaire a été envoyé par mail aux 174 collèges publics et privés sous contrat de la ville de Paris, afin d’évaluer le nombre de séances organisées lors de l’année scolaire 2018/2019 et les freins qu’ils identifiaient pour les mettre en place. Résultats : sur les 174 établissements scolaires contactés, 42 ont répondu à l’enquête : 31 collèges publics et 11 collèges privés sous contrat. Seuls 7,1% des établissements ont réalisé les 3 séances et 11,9% n’en ont organisé aucune. Les principaux obstacles identifiés étaient le manque de temps pour organiser les séances et pour les programmer dans l’emploi du temps des collégiens, ainsi que la présence de tabous concernant l’éducation sexuelle, le manque de formation disponible et de ressources financières. Conclusion : l'éducation sexuelle est un outil indispensable pour accompagner les jeunes à traverser l'adolescence et plus particulièrement la puberté le plus sereinement possible. Face au nombre insuffisant de séances réalisées dans les collèges français, des actions à l'échelle nationale doivent être mises en place, comme une surveillance régulière du nombre de séances, et une augmentation du nombre d’interventions du personnel médical (comme les sages-femmes) et paramédical lors des séances, afin de permettre une optimisation de leur planification pour les établissements scolaires.
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