La précarité augmente sur le territoire français et l’accès aux soins des populations en situation de précarité s’avère insuffisant malgré les dispositifs sanitaires existants. Les Permanences d’Accès aux Soins de Santé ont été mises en place afin d’ouvrir un accès à la santé et favoriser le retour ou l’accès au parcours de droit commun. Dans ce parcours de santé, les pharmaciens d’officine sont des acteurs de santé majeurs et de première ligne car aisément accessibles. Dans ce contexte, nous avons souhaité évaluer par une enquête auprès des pharmaciens officinaux de la région bordelaise s’ils disposaient des outils, formation et informations nécessaires à la prise en charge de ces patients. Des études montrent que les interventions pharmaceutiques (conciliations, entretiens) en milieu hospitalier ont un impact favorable sur l’observance, les risques de mésusages et le taux de ré-hospitalisation. Nous avons donc, suite à l’observation de l’organisation de la PASS et de la Pharmacie à Usage Intérieur de l’hôpital Saint André à Bordeaux, et sur la base des résultats de notre enquête, imaginé des axes d’améliorations de cette prise en charge à l’officine. Le principal outil que le pharmacien peut mettre en œuvre à l’officine est l’entretien pharmaceutique. Nous avons donc construit puis réalisé de tels entretiens à destination des personnes en situation de précarité. De plus il apparait dans les résultats de notre enquête que la formation des pharmaciens d’officine sur les modalités de prise en charge et les circuits d’accueil des patients précaires est nécessaire et doit être renforcée.