Contexte. L’obésité est une pathologie chronique complexe qui touche la quasi-totalité de la planète et qui ne cesse de progresser. Cette maladie constitue à l’heure actuelle un problème de santé publique majeur. En France, 17% des adultes sont obèses et la prévalence de l’obésité morbide (IMC ≥ 40kg/m²) a doublé en 10 ans (de 2006 à 2016), correspondant à plus de 500 000 adultes aujourd’hui (Leers, 2020). La prise en charge de cette population est donc cruciale au vu des multiples conséquences que la maladie entraine sur ces personnes. Ce mémoire s’intéresse aux conséquences psychologiques de l’obésité et plus particulièrement à l’estime de soi globale et physique ainsi qu’à la qualité de vie. Celui-ci passe en revue des études abordant les effets positifs de l’activité physique sur les troubles psychologiques engendrés par l’obésité et des études concernant la détérioration de la qualité de vie et le faible niveau d’estime de soi chez les personnes obèses. Objectifs. Le but de l’étude est d’évaluer l’effet de l’activité physique adaptée sur l’évolution de l’estime de soi physique et la perception de la qualité de vie de patients en situation d’obésité et ainsi, d’apporter une étude supplémentaire à la littérature, encore peu développée autour de ce sujet. Dans un deuxième temps, l’enjeu est de s’interroger sur la possible comparaison entre un programme d’APA réalisé en autonomie et celui délivré via des professionnels de santé au sein d’une structure sport-santé Méthodes. Des questionnaires mesurant l’estime de soi physique, la qualité de vie et le niveau d’activité physique ont été récoltés pour 21 patients (16 ont réalisé le programme d’APA en autonomie et 5 ont réalisé le programme encadré) en début de prise en charge (T1) et en fin de prise en charge (T2). Résultats : Les résultats confirment nos hypothèses selon lesquelles l’activité physique adaptée améliore les niveaux d’estime de soi physique et la perception de la qualité de vie des patients souffrant d’obésité. L' étude a également montré une augmentation plus importante des deux variables pour les patients ayant suivi un programme d’APA supervisé en structure que pour les patients ayant effectué de l’APA en autonomie. Conclusion. Cette étude a montré l’importance de la mise en place de l’APA dans la prise en charge de l’obésité. La comparaison entre les types de programmes (encadré/autonomie) constitue un aspect intéressant à étudier afin d’optimiser la prise en charge en activité physique et d’orienter au mieux le patient vers une pratique lui garantissant un mieux-être psychologique.