L’avènement de l’ère du numérique en dentisterie actuelle permet de constater un accroissement du nombre de restaurations réalisées par CFAO (Conception Fabrication Assistée par Ordinateur). Les fabricants proposent un large panel de blocs usinables associés à des « modificateurs de couleurs » ou maquillants. L’esthétique est un paramètre essentiel dans tout traitement prothétique. Pourtant, au sortir de l’usineuse, les pièces monolithiques ne présentent pas un niveau d’intégration esthétique satisfaisant. C’est pourquoi, les restaurations usinées sont caractérisées par des maquillants. Ces maquillants et leurs propriétés sont bien connus quand il s’agit de céramique car ils sont utilisés de la même façon que sur des restaurations céramiques traditionnelles. À l’inverse, les modificateurs de couleurs destinés à la caractérisation de restaurations à base résineuse sont encore relativement récents. Leurs compositions, leurs caractéristiques ainsi que leurs modalités d’application sont encore peu connues des praticiens. De plus, il y a peu de recul sur le vieillissement de ces matériaux dans le temps. Les maquillants ont-ils des propriétés mécaniques et de résistance à l’usure aussi performantes que le matériau usiné qu’ils recouvrent ? Nous avons testé, dans une étude préliminaire, la résistance à l’usure de ces biomatériaux en évaluant la différence de teinte en appliquant un test d’abrasion mécanique à la brosse à dent électrique. Nos résultats montrent une différence significative de teinte entre les différents échantillons étudiés.