Sexe féminin et représentations. Enquête menée auprès d'étudiant.e.s d'Île de France - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

Female gender and representations. Survey of students in the Île de France

Sexe féminin et représentations. Enquête menée auprès d'étudiant.e.s d'Île de France

Résumé

Background: the vulva has often raised debate in society and brought up multiple questions. Surrounded by taboos and preconceived ideas dating back several centuries, it is now the source of a growing phenomenon: nymphoplasty. In a society evolving towards the encouragement of difference and body acceptance, young people are subjected to two opposing standards that can influence their views of the female sex. Objectives: to study student’s representations, preconceptions and anatomical knowledge of the female sex, and to compare these preconceptions according to the sex of the students. Methods: the quantitative observational tranverse study, used an anonymous online questionnaire, LimeSurvey®, which was distributed to students from Île de France, aged 18 to 25. Results: we collected 139 responses, including 107 female and 32 male students, working in different faculties in Ile de France. We have found that the vagina is fundamental in the perception of the female sex. Almost half of the students (49.5%) consider that the subject of the female sex is still taboo, although for a majority of them (75%) it is in the process of liberalization. The study showed that the representations of the female sex were more positive among male students than among female students (p <0.05), especially when it comes to the way they consider their own sex (p <0.002), leading to 72 percent of women worriying about their partner’s view of their sex. Female students are more likely to have experienced sexual violence and this is a major influencing factor, in regard to these representations (p <0.03). Just under half of the students know the average size of the clitoris (42.4%) and have the notion that on average one in four women have labia minora protruding beyond the labia majora (42.4%). Conclusion: our study shows the influence of ancestral portrayals of the female sex to this day. It highlights the severity of womens perspective towards their own sex, which is out of step with that of men. It shows the impact of sexual violence on the reproductive health of young women and the importance for health professionals to diagnose it. Debate on the female sex is advancing, but has not yet put an end to certain preconceived ideas and certain taboos.
Contexte : la vulve a souvent posé débat dans la société et soulevé de multiples questions. Entourée de tabous et d’idées préconçues remontant à plusieurs siècles, elle est aujourd’hui à l’origine d’un phénomène en expansion : la nymphoplastie. Dans une société évoluant vers la promotion de la différence et de l’acceptation de son corps, les jeunes sont soumis à deux courants opposés pouvant influencer leurs visions du sexe féminin. Objectif : l’objectif de cette étude est d’étudier les représentations, les préconceptions et connaissances anatomiques, en lien avec ces représentations, qu’ont les étudiant.es du sexe féminin, et de comparer ces préconceptions selon le sexe des étudiant.es. Population et méthode : nous avons réalisé une étude quantitative observationnelle, à l’aide d’un questionnaire anonyme en ligne de type LimeSurvey®, diffusé auprès d’étudiant.es d’Île de France âgés de 18 à 25 ans. Résultats : nous avons recueilli 139 réponses, comprenant 107 étudiant.es de sexe féminin et 32 de sexe masculin, travaillant dans différentes facultés d’Île de France. Nous avons constaté que le vagin occupe une place centrale dans les représentations du sexe féminin. Près de la moitié des étudiant.es (49,5%) considère que le sujet du sexe féminin est encore tabou bien que pour une majorité d’entre eux (75%) il est en voie de libéralisation. L’étude a montré que les représentations du sexe féminin étaient plus positives chez les étudiant.es de sexe masculin que chez ceux de sexe féminin (p<0,05) et ce d’autant plus qu’il s’agit du regard porté sur leur propre sexe (p<0,002), à l’origine d’une appréhension chez (72%) des femmes face au regard de leur partenaire. Les étudiant.es de sexe féminin sont plus nombreuses à avoir déjà subi des violences sexuelles et celles-ci influencent significativement ces représentations (p<0,03). Concernant leurs connaissances de l’anatomie du sexe féminin, un peu moins de la moitié des étudiant.es connaît la taille moyenne du clitoris (42,4%) et a comme notion qu’en moyenne une femme sur quatre a des petites lèvres dépassant des grandes lèvres (42,4%). Conclusion : notre étude montre l’influence qu’exercent encore aujourd’hui des représentations ancestrales du sexe féminin. Elle met en avant la sévérité du regard des femmes envers leur propre sexe en décalage avec celui porté par les hommes. Elle montre la place qu’occupent les violences sexuelles dans la santé génésique des jeunes femmes et l’importance pour les professionnels de santé de les diagnostiquer. Les discours sur le sexe féminin se libéralisent, mais n’ont pas encore mis fin à certaines idées préconçues et à certains tabous.
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dumas-03347484 , version 1 (17-09-2021)

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  • HAL Id : dumas-03347484 , version 1

Citer

Camille Moulin. Sexe féminin et représentations. Enquête menée auprès d'étudiant.e.s d'Île de France. Gynécologie et obstétrique. 2021. ⟨dumas-03347484⟩
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