Ce mémoire propose de s’interroger sur la possibilité d’une définition des notions du « juste » et de « l’injuste » dans une classe de cycle 2. Cette définition s’appuierait à la fois sur l’expérience intime des élèves et sur leurs capacités à raisonner pour dépasser cette subjectivité, afin d’atteindre une représentation de la notion davantage soucieuse du vivre-ensemble et de l’intérêt général. Différentes propositions pédagogiques telles que les débats philosophiques ou les jeux autour de concepts clés ont permis de montrer la richesse d’une définition par le ressenti des élèves et les difficultés de problématisation et de conceptualisation encore très présentes en cycle 2. Enfin, à travers une mission collective impliquant coopération et délibération, les élèves ont tenté de construire une définition du « juste » au regard de l’intérêt général et du vivre-ensemble. S’il ressort des observations que cette perspective reste encore fragile et délicate, les élèves ont pourtant réussi à initier une construction collective du « juste » en adoptant progressivement une posture citoyenne.