Efficacité et tolérance des anti-CD20 dans la sclérose en plaques
Résumé
Objectif : déterminer la fréquence de l’hypogammaglobulinémie et des infections chez des patients ayant une sclérose en plaques (SEP) traités par Rituximab (RTX)
Méthodologie : Cette étude prospective observationnelle inclut consécutivement tous les patients ayant une sclérose en plaques traités par RTX au centre hospitalo-universitaire de Marseille, en France, entre 2015 et 2020. Les patients étaient réévalués au minimum une fois par semestre.
Résultats : nous avons inclus 188 patients (151 patients avec une SEP rémittente récurrente; l’âge moyen était de 43,4 ans [ET 12,9], la durée médiane de la maladie était de 10 ans [0-36], le score EDSS median était de 5 [1,5-8], et le nombre median de perfusion de RTX était de 5 [1-9]). Au total, 317 infections symptomatiques et 13 infections sévères sont survenues chez 133/188 (70,7%) et 11/188 (5,9%) patients, respectivement. Après 4 ans, 24,4% des patients (IC à 95% 18,0-33,1) n’avaient jamais présenté d’infection, et 92% des patients (IC à 95% 87,1-97,1) étaient libres de toute infection sévère. A l’initiation du RTX, le taux sérique d’IgG était anormal chez 32/188 (17%) des patients. Après traitement par RTX, le taux sérique d’IgG était <7, <6, <4 et <2 g/L chez 83 (44%), 44 (23,4%), 8 (4,2%) et 1 (0,53%) des patients, respectivement. Le risque infectieux était associé à l’hypogammaglobulinémie IgG (analyse multivariée par le modèle à risque proportionnel de Cox [HR] = 0,86, IC à 95% 0,75-0,98, p=0,03). Le risque d’hypogammaglobulinémie IgG < 6 g/L augmentait avec l’âge (HR = 1,36, IC à 95% CI 1,05-1,75, p=0,01).
Conclusion : chez les patients ayant une sclérose en plaques traités par RTX, la survenue d’une hypogammaglobulinémie IgG était fréquente et était associée au risque infectieux.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)