En odontologie restauratrice ou prothétique, des biomatériaux tels que les résines composites ou les céramiques sont utilisés afin de restaurer la fonction des organes dentaires. Ces restaurations sont soumises dans la cavité orale à des contraintes répétées pouvant mener parfois à la fracture des restaurations. Ce phénomène de fatigue est considéré comme la première cause directe ou indirecte d’échec prothétique. La fatigue est une sollicitation mécanique alternée et de faible amplitude, bien inférieure à la contrainte maximale que puisse supporter le matériau. Sous l’action répétée de ces sollicitations, une fissure peut se créer et s’étendre, jusqu’au seuil critique qu’est la rupture. Ainsi, un essai de fatigue investigue l’initiation et/ou la propagation de ces fissures, afin de caractériser au mieux le matériau. Les paramètres des tests de fatigue sont variables. En effet, la contrainte appliquée peut être statique (intensité identique), dynamique (intensité progressive et constante) ou cyclique (intensité alternée). Cette dernière option permet la création de courbe S-N, ou d’approches statistiques telles que les méthodes staircase ou step-stress. Du fait de la complexité des études, des moyens techniques et financiers et des diverses méthodes d’interprétation, il existe une grande variété d’essais de fatigue. L’objectif de cette thèse est d’étudier les mécanismes de rupture par fatigue, et de mener une étude bibliographique sur les différentes méthodes de détermination de celle-ci.