Les maladies neuro-cardiovasculaires représentent la première cause de décès dans le monde. En France, en 2018, on dénombrait environ 1 595 900 patients porteurs d’un syndrome coronarien chronique (SCC) ; ce qui représente la quatrième affection de longue durée, en terme de fréquence. La coronarographie est l’examen de référence pour affirmer le diagnostic de SCC. La troponinémie est un marqueur de nécrose extrêmement sensible et spécifique. À ce jour il n’existe pas de biomarqueur recommandé par les sociétés savantes dans le diagnostic du SCC. L’objectif principal de notre étude est donc d’évaluer la précision diagnostique de l’expression de l’A2AR, chez des patients suspects de SCC. L’étude réalisée est monocentrique et rétrospective. La période d’inclusion s’étend du 11 novembre 2017 au 12 avril 2019, 323 patients furent sélectionnés. Les principaux critères d’inclusions étaient les patients entre 18 et 90 ans, suspects de SCC avec un ECG non contributif et un cycle de troponinémie inférieur au 99ème percentile. Une valeur seuil fixée à 1 UA permet d’affirmer avec une VPP de 95,16 % que le patient est porteur d’un SCC, s’il présente une expression A2AR < 1UA. La spécificité de l’expression de l’A2AR pour une valeur strictement inférieure à 1UA est de 92,21% et une sensibilité de 47,97%. L’expression des récepteurs A2A semble donc être un test diagnostic spécifique d’un SCC. Ce nouveau biomarqueur de SCC permettrait à l’avenir un diagnostic plus précoce, ainsi qu’une réduction des coûts et de l’iatrogénie liés aux différentes techniques diagnostiques actuelles.