Evaluation of the perceptions and practices among general practitioners practicing in Gironde, regarding vaccination against human papillomavirus of young girls
Évaluation des perceptions et pratiques des médecins généralistes exerçant en gironde vis-à-vis de la vaccination contre les papillomavirus humains chez les jeunes filles
Résumé
Background: human papillomavirus (HPV) infection is the most common sexually transmitted infection (STI) worldwide and is the leading risk factor for cervical cancer. Vaccination against HPV is therefore recommended for young girls and boys from the age of 11 years, but vaccination coverage remains low in France. The main objective of this study was to evaluate the knowledge, attitudes, perceptions and practices among French general practitioners practicing in Gironde regarding HPV vaccination. Methods: a cross-sectional survey was conducted between July and October 2020 among GPs practicing in Gironde using an online questionnaire. A logistic regression model was used to investigate the factors associated with the non-systematic vaccine proposition. Results: in this cross-sectional survey of 383 respondents practicing in Gironde, the majority of participants were in favour of HPV vaccination for girls and young women (96%), as well as its generalization to boys (92%), which they perceived as the main lever for improving vaccination coverage (76%). Although the participants in the study declared themselves in favour of HPV vaccination, only 50% of doctors reported systematically offering it to eligible girls. In our study, having an average or limited level of knowledge about HPV vaccination as well as a younger age were significantly associated with a lower rate of routine offer (p < 0.001, respectively). The majority of participants were aware of the new 2019 HAS recommendations concerning the extension of HPV vaccination to boys aged 11-14 years (76.5%) and almost all of them will propose it when it becomes effective in the French vaccination calendar (96%). Conclusion: the existence of obstacles to this vaccination among doctors in a national context of vaccine hesitancy, and in particular their doubts about the benefits and safety of vaccines, represents an obstacle to offering vaccination to their patients, thus requiring greater information for health professionals and the general population.
Introduction : l’infection à papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente au niveau mondial, et représente le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. La vaccination contre les HPV est recommandée chez les jeunes filles et jeunes garçons dès l’âge de 11 ans, mais la couverture vaccinale reste cependant faible en France. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les connaissances, attitudes, perceptions et pratiques des Médecins généralistes français exerçant en Gironde vis-à-vis de la vaccination anti-HPV. Matériel et Méthode : une étude transversale reposant sur un questionnaire en ligne, standardisé, a été réalisée entre juillet et octobre 2020 auprès de Médecins généralistes exerçant en Gironde. Un modèle de régression logistique a été utilisé pour étudier les facteurs associés à la non proposition systématique de la vaccination. Résultats : dans cette enquête transversale, réalisée auprès de 383 répondants exerçant en Gironde, la majorité des participants étaient favorables à la vaccination contre les HPV des filles et jeunes femmes (96%), ainsi qu’à sa généralisation aux garçons (92%), qu’ils perçoivent comme le principal levier pour améliorer la couverture vaccinale (76%). Si les participants de l’étude se déclaraient favorables à la vaccination anti-HPV, seulement 50% des médecins rapportaient la proposer systématiquement aux jeunes filles éligibles. Dans notre étude, le fait d’avoir un niveau de connaissance moyen ou limité sur la vaccination contre les HPV ainsi qu’un âge jeune étaient significativement associés à un taux plus faible de proposition vaccinale systématique (p < 0.001, respectivement). La majorité de participants étaient au courant des nouvelles recommandations de l’HAS de 2019 concernant l’élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons âgés de 11 à 14 ans (76.5%) et la quasi-totalité la proposeront lorsqu’elle sera effective dans le calendrier vaccinal français (96%). Conclusion : l’existence de freins relatifs à cette vaccination chez les médecins s’inscrivant dans un contexte national d’hésitation vaccinale, et notamment leurs doutes quant à l’intérêt et la sécurité des vaccins représente un obstacle au fait de proposer la vaccination à leurs patients, nécessitant ainsi une plus grande information des professionnels de santé et de la population générale.
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