General practicioners of Dordogne against the first wave of COVID-19: adjustments
Les médecins généralistes de Dordogne face à la première vague de COVID-19 : adaptation de l’exercice
Abstract
Introduction: in France, the first wave of the COVID-19 pandemic occured from March 1st to May 11th 2020. In a lockdown context,the general practitioners had to adaptto avoid contamination during consultations, directed by guidelines. The lack of personal personal equipment (PPE) and differences between medical practices may have caused difficulties. We wanted to study the adjustments made by the independent PhD general practicioners of Dordogne during that period, their exposure to the virus and their experience. Methods: a LimeSurvey survey was sent to them by email. For statistics, we used the R studio software version 1.3.1093 © 2009-2020. Results: eighty three responses were included in the analysis. Doctors mainly used hydro-alcoholic solution (96%), surgicall masks (88%), FFP2 (83%) and gloves (70%). A feeling of lack of protective equipment was found in 76% of the responses. To cope, they used alternative masks and equipment given by local companies, patients and the government. The most frequent adjustments were the use of telehealth (92%), sorting patients (76%) and changes in the organization of secretaries. Cleaning has been increased (94%). Practicioners working in group structures and rural areas made more adjustments. Only one doctor recieved a positive COVID-19 test result, but as testing was uncommon at this time, prevalence is probably underestimated. Thirty-six percent of doctors never or rarely felt safe. The feeling of safety is associated with working in a group structure (p = 0.08), fewer patients seen daily (p < 0.02), telehealth (p = 0.09), cleaning by a professional (p < 0.03) and less re-orientation of patients. Conclusion: the general practicioners of Dordogne largely made adjustments during the first wave of the pandemic. They report feeling a lack of protective equipment and insecurity. Larger studies could assess in particular the impact of the crisis on their mental health.
Introduction : en France, la première vague de COVID-19 survient de mars à mai 2020. Dans ce contexte de crise mondiale et de confinement, les généralistes ont dû s’adapter selon les recommandations pour limiter les risques de transmission. La pénurie de matériel et les disparités d’exercice ont pu poser problème. Nous avons étudié les mesures déployées par les généralistes de Dordogne durant cette période, leur exposition au virus et leur ressenti. Méthode : un questionnaire LimeSurvey en ligne a été envoyé aux praticiens après accord téléphonique. Des analyses univariée et bivariée ont été réalisées avec un risque α de 5% via le logiciel R studio. Résultats : quatre-vingt-trois réponses ont pu être analysées. Les médecins ont majoritairement utilisé solution hydroalcoolique (96%), masques chirurgicaux (88%), FFP2 (83%) et gants (70%). Un sentiment de manque est retrouvé à 76%. Pour y remédier, ils ont pu utiliser des masques alternatifs et compter sur des dons (état, entreprises, particuliers). Parmi les mesures les plus adoptées, on note la téléconsultation (92%), le tri des patients (76%), l’attente extérieure (61%) et la modification du secrétariat (57%). Le nettoyage a été renforcé (94%). Les praticiens exerçant en groupe et en rural ont davantage modifié leurs pratiques. Un médecin a eu un test positif, mais la rareté des tests pratiqués à cette période a pu sous-estimer la prévalence. Trente-six pour cent des praticiens ne se sont jamais ou parfois sentis en sécurité. Le sentiment de sécurité est associé à l’exercice en groupe (p = 0.08), un nombre moindre de patients quotidiens (p < 0.02), la téléconsultation (p = 0.09), le ménage par un professionnel (p < 0.03) et une réorientation moins fréquente. Conclusion: les généralistes de Dordogne ont largement modifié leurs pratiques pendant la première vague. Ils rapportent un sentiment de manque de matériel et d’insécurité. Des études de plus grande ampleur pourraient être menées pour étudier notamment l’impact de cette crise sur leur santé mentale.
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