Impact of the dissemination of didactic tools dedicated to domestic violence on their screening by general practitioners in Isère region
Impact de la diffusion d’un support didactique dédié aux violences conjugales sur leur dépistage par les médecins généralistes en Isère
Abstract
Introduction: Although 10 % of women experience domestic violence in France, they are still under-diagnosed in general practice. This is mainly explained by a sense of helplessness of general practitioners in front of victims due to a lack of helping tools in this situation. Method: An exploratory quasi-experimental study was carried out according to a before-and-after design. It evaluated the impact of the dissemination of didactic tools dedicated to domestic violence on their screening by general practitioners in Isère region. The studied tools were a leaflet and a website. The primary endpoint was the number of screening interventions carried out over a period of one month, assessed before and after distribution of the tools. Results: 50 general practitioners were included. The number of screening actions increased by 2,5 per month and per practitioner with the tools distribution, without any statistically significant difference. The success of the intervention, defined as an increase of at least one intervention by month, concerned 42 % of doctors. None of the studied factors were significatively linked to the success of the intervention. The tools made 67% of physicians more comfortable with domestic violence screening, and 91% would recommend wider distribution of the tools. Conclusion: Wider dissemination of these tools may meet the expectations of general practitioners and help improve their professional practice. A larger study could be conducted to demonstrate a significant increase in the number of screening interventions.
Introduction : Les violences conjugales concernent 10 % des femmes en France, mais restent encore sous-diagnostiquées en consultation de médecine générale. Le principal frein au dépistage des violences conjugales par les médecins généralistes est un sentiment d’impuissance face à un dépistage positif, lié à un manque d’outils pratiques de prise en charge. Méthode : Une étude exploratoire quasi-expérimentale a été réalisée selon un schéma avant-après. L’impact de la diffusion d’outils didactiques dédiés aux violences conjugales sur leur dépistage par les médecins généralistes isérois a été évalué. Les outils utilisés étaient un dépliant et un site internet. Le critère de jugement principal était le nombre d’interventions de dépistage réalisé sur une période de 1 mois, évalué avant puis après diffusion des outils. Résultats : 50 médecins généralistes ont été inclus. La diffusion des outils a permis d’augmenter le nombre d’interventions de dépistage de 2,5 par mois et par médecin en moyenne, sans différence statistiquement significative. La réussite de l’intervention, définie comme une augmentation d’au moins 1 intervention de dépistage par mois, a concerné 42 % des médecins interrogés. Aucun des facteurs étudiés n’y était associé de manière statistiquement significative. Les outils ont permis à 67 % des médecins d’être plus à l’aise avec le dépistage des violences conjugales, et 91% d’entre eux préconisent une diffusion plus large de ces outils. Discussion : Une diffusion plus large de ces supports didactiques peut répondre aux attentes des médecins généralistes et participer à l’amélioration de leurs pratiques professionnelles. Une augmentation significative du nombre d’interventions de dépistage pourrait être menée par une étude de plus grande puissance.
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