CONTEXTE : Au cours des 306 tournois officiels de badminton, de la saison 2018/2019, de la ligue AuRA, 368 incidents conduisant à un arrêt de la compétition pour le sportif ont été enregistrés, ainsi que 10 interventions des équipes de pompiers ou du SAMU. Les compétitions ont lieu sous la surveillance des officiels techniques, qui malheureusement ne sont pas formés aux gestes de premiers secours alors que la diffusion de ceux-ci est un enjeu de santé publique. OBJECTIF : Il s'agit de faire un bilan des connaissances des gestes de premiers secours des officiels. L'objectif secondaire est d'évaluer s'il existe des facteurs socio-démographiques ou de formation antérieure qui améliore le taux de bonne réponse. MÉTHODE : Il s'agit d'une étude descriptive transversale, effectuée par un questionnaire portant sur les "gestes qui sauvent" auprès des officiels techniques de badminton majeurs de la ligue Auvergne Rhône-Alpes. Le questionnaire permet également de récolter des données socio-démographiques, des formations suivies par les officiels, ainsi que leur volonté à se former aux gestes de premiers secours. RÉSULTATS : Sur 561 officiels intéressés, 194 ont répondu. 55 (28,6 %) officiels ont obtenu un taux de bonne réponse supérieur à 80% au questionnaire. Les taux de bonnes réponses des questions portant sur les malaises (89,92 %), et sur les étapes pour porter secours (74,61 %) sont les meilleurs, contrairement au taux de bonnes réponses des questions portant sur les arrêts cardio-respiratoire (63,51 %) et l'étouffement (30,67 %). Après une régression linéaire, il ressort qu'avoir une formation, un recyclage, et une formation il y a moins de 5 ans, améliore de façon significative les résultats obtenus aux questions. 137 officiels seraient favorables à une formation. CONCLUSION : Le faible taux de bonne réponse obtenu par les officiels ne permet pas la pratique du badminton en sécurité. Il paraît légitime de proposer des formations régulières à ces derniers d'autant qu'ils en sont demandeurs.