Les objectifs de ce mémoire sont de connaître le ressenti et par conséquent les attentes des primipères en salle de naissances face à la douleur de leur compagne, et de connaître les possibles améliorations que les équipes soignantes (libérales et hospitalières) pourraient mettre en place. Matériels et méthodes : l’étude a pris place du 26 février au 22 octobre 2020 et s’est déroulée au sein des pôles Femme-Mère-Enfant des hôpitaux de Quimper et de Lorient. Onze pères ont participé aux entretiens, enregistrés par dictaphone, et qui ont ensuite été retranscrits et anonymisés sur un traitement de texte. Résultats : les points importants à retenir sont le sentiment d’impuissance, de frustration face à la douleur des contractions, l’absence du père pendant la pose de l’analgésie péridurale, et l’angoisse qui s’en est suivie. Certains pères souhaiteraient connaître si des groupes de pères existent dans la PNP, d’autres auraient aimé avoir plus de conseils sur l’accouchement, être plus aiguillés pour la poussée. Ils ont quasiment tous eu des conseils de prise en charge de la douleur de manière non médicamenteuse, et certains exercices ont pu être appliqués en salle de naissance ou à la maison. L’intégration des équipes s’est faite ressentir. Certains souhaiteraient connaître d’autres moyens pour soulager la douleur des contractions, et d’autres non. Conclusion : il est essentiel de porter une attention particulière aux pères, de continuer à les intégrer en salle de naissance, mais aussi de développer des groupes de paroles de pères en Bretagne.