Enquête des pratiques et connaissances des médecins généralistes dans les Alpes-Maritimes concernant le dépistage des troubles de l’acquisition du langage oral chez les enfants de moins de 6 ans
Abstract
Context: screening for oral language acquisition disorders in children has been repeatedly defined by the HAS as a major public health issue. The general practitioner appears to be a primary actor in the identification, guidance and care of children.
Objective: describe the practices and knowledge of liberal general practitioners in the Alpes-Maritimes (France) concerning HAS recommendations.
Material and method: a cross-sectional anonymous survey was carried out among 301 general practitioners. Descriptive analyzes were produced.
Results: among the 301 physicians, 42 has participated (14%). There is insufficient systematic recourse to speech therapists (45%) as well as a lack of knowledge of the age of the start of possible treatment (20% correct response). An average score of 8.35 out of 10 was observed on the call signs. A large majority does not know the screening tests, 70% for the DPL3, 60% for the ERTL4 and 77.5% for the ERTL A6 and even less the practices. The time factor appears to be a major obstacle for 82.7%. 92.5% thought they had not acquired it, 82.5% wanted to improve their practice and 77.5% wanted to take training.
Conclusion: a good knowledge of the signs of calls is observed. However, we note, that the tests are largely unknown and even less used. The time factor seems to be a major obstacle. It appears that general practitioners are insufficiently trained and sensitized on the subject and that means that a real demand exists. A revaluation of the renumerations to facilitate the use of these tests may be an option to explore.
Contexte : le dépistage des troubles de l’acquisition du langage oral chez l’enfant a été à plusieurs reprises défini par la Haute Autorité de Santé (HAS) comme étant un enjeu de santé publique majeur. Le médecin généraliste apparait comme un acteur primordial dans le repérage, l’orientation et la prise en charge des enfants.
Objectif : décrire les pratiques et connaissances des médecins généralistes libéraux dans les Alpes-Maritimes concernant les recommandations HAS.
Matériel et méthode : une enquête transversale par questionnaire anonyme a été réalisée chez 301 médecins généralistes. Des analyses descriptives ont été produites.
Résultats : sur les 301 médecins, 42 ont participé (14%). Il existe un recours insuffisamment systématique aux orthophonistes (45%) ainsi qu’une méconnaissance de l’âge du début de prise en charge possible (20% de bonnes réponses). Une note moyenne de 8.35 sur 10 a été constatée sur les signes d’appel. Une large majorité ne connaissait pas les tests de dépistage, 70% pour le Dépistage et prévention du langage à 3 ans (DPL3), 60% pour les Épreuves de repérage des troubles du langage à 4 ans (ERTL4) et 77.5% pour les Épreuves de repérage des troubles du langage et de l'apprentissage à 6 ans (ERTL A6) et encore moins les pratiques. Le facteur temps apparait comme un frein majeur pour 82.7%. 92.5% pensent ne pas être suffisamment formés, 82.5% souhaiteraient améliorer leur pratique et 77.5% réaliser une formation.
Conclusion : une bonne connaissance des signes d’appels est constatée. Nous relevons cependant que les tests sont majoritairement méconnus et encore moins utilisés. Le facteur temps semble être un frein important. Il apparait que les médecins généralistes sont insuffisamment formés et sensibilisés sur le sujet et qu’en ce sens qu’une véritable demande existe. Une revalorisation des cotations pour faciliter l’utilisation de ces tests peut être une piste à explorer.
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