The freedom-restraining measures during a first psychiatric admission: influence on the continuity of care one year later
Mesures de restriction des libertés lors d’une première hospitalisation en psychiatrie : influence sur la continuité du suivi ambulatoire à un an
Abstract
The early intervention in psychiatric disorders to improving the clinical and functional prognosis has been studied for several years. Patient compliance must be paid attention, from the first months after a first episode. The use of freedom-restraining measures during the first psychiatric admission can reduce patient compliance. We conducted a literature review for the early management of psychiatric disorders, the specificities of the first psychiatric episode treatment, and the different measures and care that can be provided during a first hospitalization. A study with patients during a first psychiatric admission was carried out to evaluate the influence of freedom-restraining measures on the continuity of care after un first psychiatric admision. In our study, isolation is associated with non-compliance at one year in patients hospitalized for delusional disorder. The other freedom-restraining measures (physical restraint, involuntary commitment, hospital pyjamas, removing the telephone) are not associated with a non-compliance. A more cautious use appears essential in order to ensure a prescription adapted to each situation. In addition, better information to the patient seems to be a potential mean of reducing the feeling of injustice or inadequacy leading to non-compliance.
La prise en charge précoce des troubles psychiatriques dans l’amélioration du pronostic clinique et fonctionnel est étudiée depuis plusieurs années. La compliance aux soins doit faire l’objet d’une attention particulière, dès les premiers mois après un premier épisode. Les mesures de restriction des libertés lors d’une première hospitalisation en psychiatrie peuvent freiner la compliance. Nous avons mené une revue de la littérature sur la prise en charge précoce des troubles psychiatriques, le traitement spécifique au premier épisode psychotique ou dysthymique, puis les diverses mesures et soins pouvant être apportés lors d’une première hospitalisation. Une étude sur les patients hospitalisés pour la première fois en psychiatrie a été réalisée pour évaluer l’impact des mesures de privation des libertés sur le suivi ambulatoire après une première hospitalisation. Dans notre étude, la mise en chambre d’isolement est associée à une rupture de suivi à un an chez les patients hospitalisés pour trouble délirant. Les autres mesures de restriction des libertés (contention physique, mode d’hospitalisation sous contrainte, mise en pyjama, retrait du téléphone) ne sont pas associées à une rupture du suivi. Une utilisation plus précautionneuse apparait essentielle afin de s’assurer d’une pratique adaptée à chaque situation. De plus, une meilleure information au patient semble un moyen potentiel de diminuer le sentiment d’injustice ou d’inadéquation participant à la rupture de soins.
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