Introduction : les conduites dopantes et le dopage sont des pratiques très répandues dans le sport amateur. Leur lutte représente en un véritable enjeu de santé public dont la clé de voute réside dans une bonne coordination des acteurs impliqués. À ce titre, sportifs et médecins se doivent d’avoir une connaissance claire sur le sujet. L’enjeu de ce travail de thèse était d’évaluer la prévalence des conduites dopantes et du dopage chez le sportif amateur en lien avec la prescription en médecine générale. Matériel et méthodes : nous avons choisis de réaliser une étude épidémiologique observationnelle descriptive transversale via questionnaires électronique. Ceux-ci étaient destinés aux pratiquants de triahtlon, crossfit, et de course à pied type trail. Résultats : nous avons obtenus 958 réponses. La prévalence des conduites dopantes en lien avec la prescription en médecine générale est de 7,9%. 16,3% des consommateurs de substances autorisées les obtiennent auprès de leur médecin généraliste. La prévalence du dopage en lien avec la prescription en médecine générale est, quant à elle, de 3,9%. 74% des sportifs consommateurs de substances interdites disent les obtenir par leur médecin généraliste. Les autres moyens d’approvisionnement sont les pharmacies dans 21,3% et Internet dans 15,2%. Les principales substances obtenues par le médecin généraliste, à l’origine de conduite dopante sont : les AINS (30,1%), le paracétamol (16,2%), les vitamines (10,1%) et le tramadol (7,2%) alors que celles à l’origine de dopage sont : les B2-mimétiques (18,1%), les antalgiques à base de poudre d’opium (7,2%) et les glucocorticoïdes (4,8%). Conclusion : il apparaît donc nécessaire d’agir conjointement sur le sportif à travers des actes de prévention et d’éducation proposés par les acteurs institutionnels mais aussi sur le médecin en lui proposant de nouveaux outils permettant de le rendre pleinement acteur du système.