Attentes des femmes victimes de violences conjugales envers leur médecin généraliste en Isère et Savoie
Abstract
Introduction: Intimate partner violence (IPV) affects about one in ten women. It induces the death of one woman every three days. More than 30% of women consulting a general practitioner (GP) are victims of IPV. This study aimed to describe the expectations of women victims of IPV towards their GP, their consultation features over the last year, and some barriers to mention the issue of IPV. In addition, we identified the organizations helping women victims of IPV in Isère and Savoie, so as to enrich the website www.declicviolence.fr. Methods: This descriptive multi-centric epidemiological study was carried out from November 2019 to April 2020, in Isère and Savoie. This study took part in a national work. The self-administered surveys were filled by the women victims of IPV consulting a victim support association. Results: Eleven associations were listed, seven participated and 28 surveys were collected. 93 % of women consulted their GP at least once over the past year, often for psychological reasons. The issue of IPV was tackled by the GP only in 21 % of the cases. 92 % of women would have wished or would have rather wished their GP to touch on the issue of IPV, 85 % of them thought that addressing this problem is part of their GP’s role. Discussion: More systematic screening of IPV by the GP seems to be relevant. To reach this aim, GP’s training about that issue should be improved. For a future study, a recruitment in legal medicine departments would allow to obtain a larger sample of women victims of IPV.
Introduction : Les violences conjugales (VC) touchent près d’une femme sur dix et entraînent le décès d’une femme tous les trois jours. En médecine générale, trois à quatre patientes sur dix en sont victimes. Les objectifs étaient de décrire les attentes des femmes victimes de VC envers leur médecin généraliste (MG), les caractéristiques des consultations et certains freins à l’abord des violences. Un recensement des structures d’aide à la prise en charge des victimes de VC en Isère et en Savoie était également effectué afin d’enrichir le site internet www.declicviolence.fr. Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive multicentrique transversale menée de novembre 2019 à avril 2020 en Isère et en Savoie. Elle s’inscrivait dans un travail national. Un auto-questionnaire était rempli par les femmes victimes de VC et consultant dans une association. Résultats : Onze associations ont été recensées, sept associations ont participé et 28 questionnaires ont été recueillis. 93 % des femmes ont consulté leur MG dans les douze derniers mois, souvent pour des motifs psychologiques. Les VC étaient abordées par le MG seulement dans 21 % des cas. 92 % des femmes auraient aimé ou plutôt aimé que leur MG aborde la question des VC et 85 % pensaient que cela faisait partie du rôle du MG d’aborder la question des VC. Discussion : Le dépistage plus systématique des VC par le MG semble pertinent, nécessitant un renforcement de la formation des médecins. Lors d’une prochaine étude, un recrutement au sein des services de médecine légale pourrait permettre d’obtenir un échantillon plus large de femmes victimes.
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