Soigner, apaiser, consoler, protéger et bien plus encore... Quand la puéricultrice est au cœur de l'accompagnement
Abstract
Introduction : lors d’une hospitalisation longue durée pour maladie grave, le très jeune enfant ou le bébé va rechercher du réconfort et de l’affection du côté de ses parents, qui vont prendre soin de lui. Mais comment faire lorsque le lien parent-enfant semble inexistant et que ces derniers ne sont pas présents auprès de leur enfant malade ? Dans ce contexte, la puéricultrice doit adapter sa prise en soin du bébé isolé pour qu’elle soit la plus optimale possible.
Objectif : ce travail aura pour but de montrer en quoi les émotions de la puéricultrice peuvent influencer l’accompagnement d’un bébé en soins palliatifs dont les parents sont absents.
Méthodologie : une enquête a été réalisée en effectuant des entretiens semi-directifs auprès de puéricultrices exerçant en oncologie, hématologie et réanimation néonatale, pour avoir différentes approches de la prise en charge d’enfants en soins palliatifs.
Résultats : si les puéricultrices interrogées déclarent que leur investissement est total pour chaque prise en soin dans les services palliatifs, un bébé isolé leur demandera plus de temps, plus de passages dans sa chambre et des échanges « maternants » pour pallier l’absence des parents. Cet investissement influe également sur les émotions qu’il leur procure, qui sont plus intenses que ce qu’elles pourraient vivre dans d’autres services.
Conclusion : le bien-être global de l'enfant est au centre de chaque prise en soin lors d'une hospitalisation. Si la maladie grave de l'enfant complique bien sûr l’atteinte de cet objectif, l'absence des parents et des repères qu'ils sont pour le bébé peut, à elle seule, défaire les efforts de toute une équipe pour que le bébé vive au mieux cette période. Seuls les ressources et l'investissement personnel des soignants pourront aider le bébé à surmonter cette absence et à vivre au mieux son hospitalisation.
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