Les psychiatres parlent-ils de sexualité avec leurs patients ? Enquête nationale évaluant les approches des psychiatres en sexologie
Abstract
Introduction : les troubles sexuels sont fréquents chez les patients atteints d’un trouble psychiatrique. Aborder la sexualité lors d’une consultation n’est pas chose facile. Nous cherchons à évaluer les approches globales des psychiatres en sexologie
Méthodologie : l’étude s’est faite en deux parties : une enquête préliminaire (qualitative), sur une faible population, a permis d’élaborer un questionnaire quantitatif. Seuls les médecins titulaires d’un Diplôme d'études spécialisées (DES) de psychiatrie étaient invités à répondre à l’étude.
Résultats : l’enquête préliminaire a réuni 12 réponses et l’enquête quantitative 239 réponses. Les problématiques en lien avec la sexualité ne se limitent pas aux seules dysfonctions sexuelles. Il existe un lien bidirectionnel entre les troubles psychiatriques et les troubles sexuels. 56,9 % des praticiens pensent que le patient attend que le psychiatre en parle en premier tandis que, seulement 35,6 % disent aborder fréquemment, de leur propre initiative, ces questions. Les psychiatres écoutent leurs patients (88,7%), pratiquent une psychothérapie (70,4%), modifient leurs traitements (74,5%), les orientent (54%). Peu d’entre eux proposent de recevoir le partenaire (15,5%) ou prescrivent des examens (12,6%).
Discussion : cette étude présente des biais mineurs de sélection et d’information mais ses forces résident dans sa rigueur méthodologique. L’échantillon est représentatif des psychiatres à l’exception de la sous-représentation des psychiatres libéraux. La formation des psychiatres doit être encouragée ainsi que le développement d’outils d’aide au dépistage des dysfonctions sexuelles. Nous proposerons à la fin de ce travail, à l’intention des psychiatres, une conduite à tenir pour savoir que faire en présence d’une plainte sexuelle.
Méthodologie : l’étude s’est faite en deux parties : une enquête préliminaire (qualitative), sur une faible population, a permis d’élaborer un questionnaire quantitatif. Seuls les médecins titulaires d’un Diplôme d'études spécialisées (DES) de psychiatrie étaient invités à répondre à l’étude.
Résultats : l’enquête préliminaire a réuni 12 réponses et l’enquête quantitative 239 réponses. Les problématiques en lien avec la sexualité ne se limitent pas aux seules dysfonctions sexuelles. Il existe un lien bidirectionnel entre les troubles psychiatriques et les troubles sexuels. 56,9 % des praticiens pensent que le patient attend que le psychiatre en parle en premier tandis que, seulement 35,6 % disent aborder fréquemment, de leur propre initiative, ces questions. Les psychiatres écoutent leurs patients (88,7%), pratiquent une psychothérapie (70,4%), modifient leurs traitements (74,5%), les orientent (54%). Peu d’entre eux proposent de recevoir le partenaire (15,5%) ou prescrivent des examens (12,6%).
Discussion : cette étude présente des biais mineurs de sélection et d’information mais ses forces résident dans sa rigueur méthodologique. L’échantillon est représentatif des psychiatres à l’exception de la sous-représentation des psychiatres libéraux. La formation des psychiatres doit être encouragée ainsi que le développement d’outils d’aide au dépistage des dysfonctions sexuelles. Nous proposerons à la fin de ce travail, à l’intention des psychiatres, une conduite à tenir pour savoir que faire en présence d’une plainte sexuelle.
Domains
Human health and pathologyOrigin | Files produced by the author(s) |
---|