Cette recherche porte sur de jeunes collégiens tsiganes, français et sédentaires, scolarisés en écoles ordinaires. Ils habitent deux quartiers très ségrégués où un dispositif, appelé busing et mis en place depuis près de quinze ans, a pour objectif de favoriser la mixité scolaire. À travers l'observation directe sur le terrain d'enquête et des entretiens semi-directifs auprès de six collégiens, l'auteure explore leur vécu et leurs perceptions de cette mixité. Les propos recueillis, associés à des lectures diversifiées, permettent de déconstruire certaines idées reçues et de mettre en évidence les dynamiques qui limitent la mise en oeuvre d'une plus grande mixité scolaire pour ces élèves.