Épargne cortisonique dans la choriorétinopathie de Birdshot : facteurs pronostiques de recours à une biothérapie
Résumé
Épargne cortisonique dans la choriorétinopathie de birdshot : facteurs pronostiques de recours à une biothérapie Objectif principal : déterminer des facteurs pronostiques de recours à une biothérapie dans la choriorétinopathie de birdshot (BCR). Méthode : Étude rétrospective monocentrique sur les patients atteints de BCR suivis au CHU de Rouen. Les patients recevaient une corticothérapie associée à du mycophénolate mofétil (MMF), rarement de l’interféron alpha-2a. En cas de persistance de l’inflammation oculaire, une biothérapie par anti-TNF alpha était instaurée. Enfin, en cas de non-contrôle de la maladie, du tocilizumab était administré. Résultats : 34 patients ont été retenus dans l’étude. La durée moyenne de suivi était de 7,7 ans (+/-5,2). Tous les patients ont reçu une corticothérapie systémique. Le traitement d’épargne cortisonique de première intention était le MMF (22/34) et l’interféron alpha-2a (10/34). Douze patients ont ensuite reçu un anti-TNF alpha puis 7 ont reçu du tocilizumab. Huit patients sur 12 avaient un oedème papillaire au fond d’oeil dans le groupe biothérapie contre 5/22 dans le groupe sans biothérapie (p = 0,02). La diffusion papillaire angiographique n’atteignait pas la significativité statistique (p = 0,07). L’âge de début semblait plus jeune pour les patients traités par biothérapie (moyenne 47,1 ans +/- 10,3 vs 52,4 ans +/- 10,2). L’âge inférieur à 50 ans semblait être un facteur pronostique mais n’atteignait pas la significativité statistique (p = 0.08). L’acuité visuelle du plus mauvais oeil et l’oedème maculaire initial n’étaient pas des facteurs pronostiques (p = 0,99). On observait une diminution significative de la corticodépendance sous anti-TNF alpha comparé au MMF (p = 0,08), sous tocilizumab comparé au MMF (p = 0,003) et également comparé aux anti-TNF alpha (p = 0,029). Le tocilizumab permettait un sevrage total en corticoïdes chez 3/7 patients ; aucun autre patient de l’étude n’était sevré en corticoïdes à la fin de son suivi. Conclusion : La présence d’un oedème papillaire au fond d’oeil initial est un facteur pronostique de recours à une biothérapie. Le tocilizumab permet chez certains patients un sevrage total en corticoïdes.
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