Anxio-depressive disorders long a Chikungunya epidemic: an exposed-unexposed ancillary study to the Reunionese CHIKGene cohort
Troubles anxio-dépressifs à distance d'une épidémie de Chikungunya: étude exposé-non exposé ancillaire à la cohorte réunionnaise CHIKGene
Abstract
Background : Anxiety-depressive disorders (ADD) have been little studied as consequences of Chikungunya virus infection (CHIKV). The primary objective was to authenticate among subjects exposed to CHIKV, either CHIK+ disabled (chronically painful or exhausted) or CHIK+ healthy (free from pain or fatigue), the presence of anxiety, depression or mixed ADD in comparison of an unexposed population (CHIK-), at distance from the epidemic that occurred in 2005-2006 on Reunion Island.
Method : Among the participants of the cohort of the CHIKGene genome-wide association study, we compared anxiety (HAD-A) and depression (HAD-D) scores estimated from the Hospital Anxiety and Depression Scale questionnaire (HADS), according to exposure, distinguishing four phenotypes: neither anxious nor depressive (HAD-A and HAD-D≤10), anxious but not depressive (HAD-A>10 and HAD-D≤10), depressive but not anxious (HAD-A≤10 and HAD-D>10), anxious and depressed (HAD-A and HAD-D>10).
Results : Four hundred and fifty-one subjects were enrolled including 201 CHIK+ disabled, 178 CHIK+ healthy and 72 CHIK-. Of these, CHIK+ disabled subjects were more likely to have mixed ADD (25.4% versus 3.9% in CHIK+ healthy subjects or 4.2% in CHIK- subjects, p<0.001, respectively). The CHIK+ disabled subjects had higher mean HAD-A and HAD-D scores (9.8±4.2 and 8.1±3.7) than the CHIK+ healthy subjects (6.8±3.8 and 5.1±3.1, p<0.001, respectively) or the CHIK- subjects (7.8±3.8 and 6.0±3.4, p<0.001, respectively).
Conclusion : ADD were more frequent and deeper in subjects who have presented protracted manifestations of Chikungunya than among those who have recovered or in unexposed subjects.
Introduction : Les troubles anxio-dépressifs (TAD) ont été peu étudiés en tant que conséquences d’une infection à virus Chikungunya (CHIKV). L’objectif principal était d’authentifier chez les sujets exposés au CHIKV, CHIK+ malades (chroniquement douloureux ou fatigués) ou guéris (indemnes de douleur ou de fatigue), la présence d’une anxiété, d’une dépression ou de TAD mixtes en comparaison d’une population non-exposée (CHIK-) à distance de l’épidémie survenue en 2005-2006 à l’île de La Réunion.
Méthode : Parmi les participants à la cohorte de l’étude génome-entier CHIKGene, nous avons comparé les scores d’anxiété (HAD-A) et de dépression (HAD-D) estimés d’après le questionnaire Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS), selon l’exposition en distinguant quatre phénotypes : ni anxieux ni dépressif (HAD-A et HAD-D≤10), anxieux mais non dépressif (HAD-A>10 et HAD-D≤10), dépressif mais non anxieux (HAD-A≤10 et HAD-D>10), anxieux et dépressif (HAD-A et HAD-D>10).
Résultats : Quatre-cent cinquante et un sujets ont été inclus dont 201 CHIK+ malades, 178 CHIK+ guéris et 72 CHIK- Parmi ceux-ci, les sujets CHIK+ malades présentaient plus fréquemment des TAD mixtes (25,4% versus 3,9% chez les sujets CHIK+ guéris ou 4,2% chez les CHIK-, p<0,001, respectivement). Les sujets CHIK+ malades avaient des scores moyens HAD-A et HAD-D (9,8±4,2 et 8,1±3,7) plus élevés que les CHIK+ guéris (6,8±3,8 et 5,1±3,1, p<0,001, respectivement) ou les sujets CHIK- (7,8±3,8 et 6,0±3,4, p<0,001, respectivement).
Conclusion : Les TAD sont plus fréquents et plus profonds chez les sujets ayant présenté des manifestations prolongées du Chikungunya que chez les sujets guéris ou non-exposés.
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