Fractures thoraco-lombaires sur rachis ankylosé traitées par vertébroplastie : étude préliminaire pour définir des critères d’éligibilité
Résumé
Introduction : L'ankylose rachidienne augmente la survenue des fractures vertébrales, souvent instables et de diagnostic difficile. L'objectif principal est d'évaluer la consolidation et la stabilisation des fractures thoraco-lombaires sur rachis ankylosé traitées par vertébroplastie (VTP) ou stentoplastie transdiscale. Les objectifs secondaires sont d'évaluer l'évolution après traitement de la douleur (Échelle numérique, EN), du handicap dans la vie quotidienne (questionnaire de Roland-Morris, QRM) et de l'angle régional de cyphose (ARC). Enfin, nous tentons de définir des critères d'éligibilité qui pourraient permettre de sélectionner et traiter rapidement les patients pouvant bénéficier d'une VTP. Matériels et méthodes : Nous avons conduit une étude rétrospective monocentrique sur quinze patients (six femmes, neuf hommes ; âge moyen 80,2 ans ± 5,27 [DS]) traités par VTP ou stentoplastie transdiscale pour une ou plusieurs fractures thoraco-lombaires (la plupart de type B selon la classification AO Spine) sur rachis ankylosé. Aucune fracture n'était déplacée. Les patients ont été revus à court terme (un à trois mois après traitement : M1-M3) et à long terme (au moins huit mois après traitement : M8). Nous avons étudié les taux de consolidation ainsi que l'évolution de l'EN, du QRM et de l'ARC. Résultats : Treize patients ont été revus à M1-M3 et neuf à M8. Tous présentaient des signes de consolidation à court terme (13/13 ; 100%) et tous avaient totalement ou presque consolidé leur fracture à long terme (9/9 ; 100%). L'EN et le QRM étaient diminués de façon significative après traitement (diminution moyenne de l'ordre de 70 à 80%) et on ne notait pas de différence concernant l'ARC. Aucun déplacement secondaire ni complication de la VTP n'étaient à déplorer. Conclusion : La VTP est une technique sûre et a montré un taux de consolidation satisfaisant dans le traitement des fractures sur rachis ankylosé thoraco-lombaires de type B, non déplacées, non neurologiques et avec une atteinte modérée ou absente de l'arc postérieur. Ces critères semblent pertinents malgré les importantes comorbidités des patients.
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Damien Charles. Thèse d'exercice. Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médicale (UPJV).pdf (32.66 Mo)
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