Évaluation de la perception et des attentes du dosage de la protéinurie de façon annuelle chez les patients hypertendus par les médecins généralistes
Abstract
CONTEXTE : L’hypertension artérielle est la pathologie chronique la plus fréquente en France et dans le monde. Avec le diabète, elles sont les principaux facteurs de risque cardiovasculaire et de la maladie rénale chronique. Cette dernière peut être dépistée et suivie avec le dosage de la protéinurie et de la créatininémie. Pourtant, l’introduction de ROSP (rémunération sur objectif de santé publique) sur le dosage annuel de la protéinurie chez le patient hypertendu ne suffit pas à généraliser cette pratique auprès des médecins généralistes. Comprendre les limites et les améliorations possibles de la ROSP semble donc essentiel.
OBJECTIF : Mettre en évidence la perception et les attentes des médecins généralistes vis-à-vis de la ROSP.
MÉTHODE : Étude qualitative utilisant l’approche d’analyse thématique. 15 médecins généralistes du Puy-de-Dôme ont été sélectionnés sur la base d’un échantillonnage en recherche de variation maximale. Des entretiens semi-structurés ont été réalisés jusqu'à saturation des données entre novembre 2020 et mars 2021.
RÉSULTATS : Le respect de la ROSP ne fait pas l’unanimité . Son objectif n’est pas toujours clairement identifié. La protéinurie n’est pas perçue par tous comme un facteur de risque cardiovasculaire et de maladie rénale chronique. La prise en charge d’une protéinurie pathologique varie de l’expectative au bilan exploratoire. Davantage d’informations en amont mais aussi une meilleure harmonisation des pratiques avec les cardiologues et néphrologues dans le suivi pluridisciplinaire et un algorithme de prise en charge explicités sont souhaités.
CONCLUSION : Cette étude permet d’identifier les raisons de certaines réticences et des pistes d’améliorations.
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