A comprehensive study of medically serious suicide attempts hospitalized in France: incidence and associated factors
Résumé
Background: people who make medically serious suicide attempts (MSSAs) share a number of features with those who complete suicide, and are at a high risk of suicide themselves. Studies to date have mostly focused on clinical samples; an epidemiological examination at the national level will help to establish risk profiles and pathways of care in this population.
Methods: we explored the French nationwide hospital discharge database (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information, PMSI) to identify any MSSA taking place between 2012 and 2019. Relevant demographic and medical information were collected about the first MSSA of each attempter with a two-year washout period.
Results: first occurrences of MSSAs amounted to 81 959 cases over 8 years, with a mean age of 45.8, and 53.6% women. Incidence was higher in women (18.1 versus 17.3 per 100 000). The most common suicide method was deliberate self-poisoning (64.9% of cases). In comparison, violent methods associated higher mortality and comorbidity and were more frequent in men. The most common mental disorders were mood disorders (55.6%) and substance use disorders (46.2%). A minority of MSSA survivors were hospitalized in psychiatry (32.5%), mostly women.
Conclusions: MSSAs are frequent and easy to identify. There is a need to reinforce the continuity of psychiatric care for this population given the high risk of subsequent suicide, and the poor rates of psychiatric hospitalization after an MSSA. Specific care targeting this population could reduce treatment gaps.
Contexte : les personnes faisant des tentatives de suicide médicalement graves (Medically Serious Suicide Attempt (MSSA)) partagent un certain nombre de caractéristiques avec celles qui se suicident et présentent un risque élevé de suicide ultérieur. Les études menées jusqu'à présent ont surtout porté sur des échantillons cliniques ; une étude épidémiologique au niveau national permettra d'établir des profils à risque et des parcours de soins dans cette population.
Méthodes : nous avons exploré la base de données nationale française des sorties d'hôpital (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information, PMSI) pour identifier toute MSSA ayant eu lieu entre 2012 et 2019. Des informations démographiques et médicales pertinentes ont été collectées sur la première MSSA de chaque patient avec une période de washout de deux ans.
Résultats : le nombre de premières MSSAs s’est élevé à 81 959 cas sur 8 ans, avec un âge moyen de 45,8 ans et 53,6 % de femmes. L'incidence était plus élevée chez les femmes (18.1 contre 17.3 pour 100 000 personnes-années). La méthode de suicide la plus courante était l'auto-intoxication médicamenteuse (64,9 % des cas). En comparaison, les méthodes violentes étaient associées à une mortalité et à des comorbidités plus élevées et étaient plus fréquentes chez les hommes. Les troubles mentaux les plus fréquents étaient les troubles de l'humeur (55,6 %) et les troubles de l’usage de substances (46,2 %). Une minorité de survivants de MSSAs ont été hospitalisés en psychiatrie (32,5 %), principalement des femmes.
Conclusions : les MSSAs sont fréquentes et faciles à identifier. Il est nécessaire de renforcer la continuité des soins psychiatriques pour cette population étant donné le risque élevé de suicide ultérieur, et les faibles taux d'hospitalisation en psychiatrie après une MSSA. Une prise en charge spécifique ciblant cette population pourrait réduire les écarts de traitement.
