Sous le Second Empire, d’importants travaux sont entrepris à Paris. L’ancienne physionomie de la ville est effacée par endroits et avec elle une partie de l’histoire qui lui était attachée. Cependant, la Préfecture de la Seine, en charge des travaux urbains, n’a pas l’intention de faire disparaître l’histoire de Paris et son patrimoine. Écoutant l’avis et les ambitions de savants et de spécialistes, Paris se lance dans une entreprise de protection et de valorisation de son patrimoine. La Préfecture met en place des institutions nouvelles pour répondre à des besoins nouveaux. Elles sont chargées d’évaluer, d’analyser tel ou tel élément du patrimoine parisien, de le répertorier, pour l’exposer dans des lieux créés à cet effet. Éléments architecturaux, produits des fouilles archéologiques, objets, tableaux, photographies, livres, archives sont collectés par le Service des Travaux historiques pour alimenter la Bibliothèque et le Musée historique de la Ville. L’étude aborde une période connue sans doute, mais surtout des aspects qui le sont moins de l’action du Préfet Haussmann et de ses équipes pour la modernisation de la capitale. L’étude montre comment les travaux urbains ont joué un rôle important dans la conservation et dans la valorisation du patrimoine à Paris.