Peaky Blinders, Narcos, La Casa de Papel, autant de séries qui connaissent un succès fulgurant depuis quelques années et recoupent le même sujet : la mafia.
S’il y a une prolifération du genre, quelques critiques s’accompagnent. Lors de la sortie de la série Gomorra de Roberto Saviano, de nombreux représentants de la lutte anti-mafia ont témoigné de la gravité du message porté par cette fiction qui glorifierait la mafia napolitaine et inciterait de jeunes adolescent·e·s à adopter les codes vestimentaires et des valeurs propre à ce type d’organisation comme la violence, moyen d’accéder au respect et à la réussite sociale.
Ce sujet de l’organisation criminelle italienne laisse comme nous pouvons le voir, une empreinte de la mafia qui marque la réalité sans pour autant la représenter fidèlement de ce que semblent énoncer les critiques. Mais alors qu’est-ce que la mafia ? Comment nous représentons-nous la mafia ? Pourquoi sommes-nous fasciné·e·s par la mafia ?
C’est l’objet de ce mémoire qui nous amène à questionner la problématique suivante : Dans quelle mesure la représentation de la mafia dans les séries télévisées participe-t-elle à la construction de son mythe dans l’imaginaire populaire ?
À travers trois hypothèses que nous étudierons au travers de recherches et d’analyses socio-historiques, sémiologiques et sémio-économiques, nous tenterons de donner des clés pour comprendre l’enjeu de ce sujet.