Il n’y a plus aucun doute : le changement climatique s’accélère et s’intensifie, et l'impact de l'homme est sans équivoque. En effet, plusieurs grandes études montrent que les températures augmentent, entraînant des conséquences graves surtout dans les stations de sports d’hiver qui peinent à entamer une transition touristique et environnementale efficace. En France, l’absence de mesures concrètes et un timide soutien institutionnel à la transition ne permettent pas aux acteurs socio-professionnels de se détacher de leur dépendance à « l’or blanc », entrainant, de facto, une « fuite en avant ». La carence des pouvoirs publics est révélatrice des blocages existants, entraînant une dichotomie croissante entre les stations « résistantes » et les stations « résilientes ». Ce phénomène permet de pointer du doigt à quel point certains acteurs socio-professionnels sont prisonniers de schémas économiques anciens qui ont de moins en moins de sens. Cependant, certaines stations ont également interprété les changements climatiques comme une opportunité pour entamer une transition touristique, développant le « tourisme quatre saisons » dans l’optique de faire face à la crise, inévitable, que les stations de sports d’hiver vont traverser dans les années à venir. Que ce soit au Liban ou en France, cette crise apparaît comme une chance de repenser le tourisme de ces espaces et des populations vivant à proximité. Par exemple, la petite Station des Cèdres libanaise, située dans une région labellisée UNESCO, au pied du plus haut sommet du Moyen-Orient, se doit de reconsidérer l’agrandissement de son domaine skiable dans un unique but de rentabilité. Pour cela, les élus libanais ont fait appel à la coopération décentralisée pour (re)penser le développement économique de leur territoire dans une logique de développement durable et de préservation de l’environnement. Considérant les critères géologiques et géographiques de la Vallée de la Qadisha, celle-ci dispose de tous les atouts pour pouvoir envisager la mise en place d’un Parc Naturel Régional (PNR) adapté aux caractéristiques libanaises.