Obstacles and limits of Papillomavirus vaccination, in a middle school student population sensitized by a sexual health and vaccination prevention program
Quels sont les freins et les limitations à la vaccination anti-papillomavirus, dans une population de collégiens ayant été sensibilisée par un programme de promotion de la santé sexuelle et de la vaccination ?
Abstract
Background : the cervical cancer, a papillomavirus inducted cancer, is three times deadlier in Reunion island than mainland France. Prevented by cervical smear and vaccination, its vaccine coverage in Reunion Island is the weakest in France. An outgoing randomized study assesses the impact of a sexual health and vaccination program, on a mid-school student population. First results show a small amount of vaccinated students. The purpose of this study is to understand obstacles to HPV vaccination, in order to improve vaccination coverage in Reunion Island. Method : qualitative study, with semi-structured and group interviews, on a mid-school student population database, in May 2021 in Reunion Island. A grounded theory analysis was applied. Results : Despite the positive impact of a prevention program on HPV awareness, students had a negative vision of vaccination, and a lack of interest. Their decisions were influenced mainly by their parents, insufficiently informed and wary, but also by their attending physician, who they can trust. Conclusion : Attempts should be made to restore the reputation of vaccination. Vaccine hesitancy must be fought by public information. Sexual taboo needs to be discussed between parents and teenagers. The attending physician needs to be in the center of debates. School prevention programs have a positive effect on awareness, and have to be improved in a multimodal way, and on a large-scale public target.
Contexte : Le Cancer du col de l’utérus (CCU), viro-induit par le Papillomavirus humain (HPV), est trois fois plus mortel à La Réunion qu’en métropole. Sa prévention repose sur le dépistage par frottis et la vaccination, dont la couverture vaccinale à La Réunion est la plus faible de France. Une Etude randomisée en cours de réalisation à La Réunion évalue l’impact d’un programme de prévention de la vaccination et de la santé sexuelle sur une population de collégiens. Les premiers résultats montrent un taux faible d’enfants vaccinés. L’objectif de cette étude est d’avoir une meilleure compréhension des freins à la vaccination afin d’améliorer la couverture vaccinale sur l’ile de La Réunion. Méthodes : Etude qualitative réalisée en mai 2021 dans un collège de La Réunion participant à un essai randomisé, par des entretiens collectifs et semi-dirigés. L’analyse des données a été réalisée selon la méthode par théorisation ancrée. Résultats : malgré les effets positifs d’une campagne de prévention sur la prise de conscience de la problématique autour du HPV, les collégiens avaient une vision péjorative de la vaccination, et manquaient d’intérêt. Leurs décisions étaient influencées en grande partie par leurs parents, sous informés et souvent méfiants, avec qui ils communiquaient peu, mais aussi par leurs médecins traitants en qui ils avaient confiance. Conclusion : l’image négative de la vaccination, ancrée profondément dans l’esprit des collégiens doit être redorée. L’hésitation vaccinale doit être combattue en informant la population. Le dialogue doit être crée entre parents et enfants, notamment sur le sujet de la sexualité. Le médecin traitant devrait être remis au centre de la prise en charge par le biais de la formation continue. Les campagnes de prévention scolaire, qui ont ait leur preuve à l’international, doivent être poursuivies et améliorées, de façon multimodale et sur un public cible étendu.
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