Cervical cancer screening and healthcare provision in France
Dépistage du cancer du col de l’utérus et offre de soins en France métropolitaine
Abstract
Background: the lack of health workers in France is a topical issue. Does the lack of liberal healthcare have repercussions on women’s health, particularly on cervical cancer screening? Several studies focus on the limitation factors of the pap smear test, either in terms of health professionals’ characteristics or patients’ characteristics. However, few studies were about the relation between pap smear realization and quantity of health-care provision (gynecologists, general practitioner, midwives) in France. Objectives: quantify the amount of liberal professional doing pap smear test , and study its relation with the smear test realized on the territory. Method: observational, descriptive and analytical quantitative study using the Assurance Maladie data on all the women eligible for cervical cancer screening, over the period 2017- 2019. A multivariate multiple linear regression analysis has been realized in order to take socio-economics criteria into account. Results: the 96 departments of Metropolitan France were analyzed. The cervical cancer screening rate was 58,4%. It was statistically associated with density of private gynecologists on the department (p=0.010), density of general practitioners(p=0.034) and density of freelance midwives (p=0.001). Conclusion: the lack of liberal health care provision in an area can generate a reduction of woman’s chances concerning the cervical cancer screening. The implementation of organized cervical cancer screening programs since 2019 may improve women’s education about cervical cancer screening, about the places where they can have their pap smear test, and therefore reduce the existing geographical inequalities in France.
Contexte : le manque de soignants en France est un sujet d’actualité. La carence libérale en offre de soins a-t-elle des répercussions sur la santé de la femme, et plus particulièrement sur la réalisation du dépistage du cancer du col de l’utérus ? Plusieurs études ont porté sur les facteurs pouvant limiter la réalisation du frottis cervico-utérin (FCU), qu’ils soient liés aux professionnels de santé ou liés aux patientes elles-mêmes. Toutefois, peu d’études ont analysé la relation entre réalisation du FCU et offre de soin des différents acteurs du FCU (gynécologues, médecins généralistes, sages-femmes) en France. Objectif : quantifier l’offre de soins des acteurs du FCU en France métropolitaine et étudier sa relation avec la réalisation du FCU sur le territoire. Méthode : étude observationnelle, descriptive et analytique, quantitative, réalisée en s’appuyant sur les données de remboursement de l’Assurance Maladie de l’ensemble des femmes éligibles au dépistage du cancer du col de l’utérus en France métropolitaine, sur la période 2017-2019. Une analyse multivariée par régression linéaire multiple a été réalisée afin de prendre en compte les critères populationnels socio-économiques. Résultats : les 96 départements de France métropolitaine ont été analysés. Le taux de réalisation du FCU était en moyenne de 58,4%. Il était statistiquement lié à la densité de gynécologues libéraux (p=0,010), à la densité de médecins généralistes (p=0,034) et à la densité de sages-femmes libérales (p=0,001) du département. Conclusion : la carence de l’offre de soins libérale sur un territoire peut donc générer une perte de chance pour les patientes dans le cadre de la réalisation du dépistage du cancer du col de l’utérus. La mise en place du dépistage organisé effectif depuis 2019 permettra peut- être une meilleure éducation des patientes, une meilleure connaissance des différents acteurs du FCU et ainsi une réduction des inégalités géographiques existantes en France.
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