L’usager prend une place grandissante dans la conduite de projet urbain. Cela se matérialise à travers la mise en place de démarches participatives dont la co-construction est la plus aboutie. De nouvelles compétences en assistance à maitrise d’usage permettent de faire le lien entre les usagers et la maitrise d’ouvrage mais également entre les usagers et la maitrise d’œuvre. En regard du développement de la prise en compte de l’usage dans la fabrique de la ville, ce mémoire s’interroge alors sur ses conséquences potentielles concernant l’insertion urbaine des établissements scolaires. Car l’étude du passé montre que ces derniers ont été tiraillés entre des tentations d’ouverture sur la ville et un repli sur soi aujourd’hui accentué par des injonctions sécuritaires. Par ailleurs, les abords de l’école ont été eux-aussi fortement sécurisés mais également aménagés de façon à favoriser les déplacements en voiture. L’école se retrouve ainsi isolée du quartier, déconnectée du milieu urbain dans lequel elle se trouve. Les usagers de l’école ne sont consultés que sur les aménagements intérieurs, rarement sur ses liens avec l’extérieur. Cette étude propose alors de s’interroger sur l’apport de la maitrise d’usage dans l’insertion urbaine des écoles. Une analyse comparée de deux projets de renouvellement urbain impliquant deux établissements scolaires dans la commune de Miramas (13) ayant chacun mis en place des démarches participatives, permettra d’apporter des éléments de réponse à la question posée par ce mémoire.