La société actuelle est en mutation et le besoin d’une reconnexion au monde vivant, de le protéger et de le prendre en considération dans les politiques d’aménagement du territoire s’intensifie, et le lien entre bien-être mental et espace de vie devient d’autant plus d’actualité au regard des derniers événements sanitaires liés à la Covid19. La recherche scientifique anglo-saxonne s’intéresse de plus en plus à tisser les liens de la relation entre expérience des paysages et bien-être de l’esprit, à en comprendre les fondements et le fonctionnement. Dans un premier temps, ce Travail Personnel d’Étude et de Recherche en paysage se propose d’en faire un état des lieux, tout en s’intéressant parallèlement aux dernières avancées scientifiques françaises sur le sujet. Plus particulièrement, dans un second temps, il s’agit de s’interroger quant au rôle que peut jouer le métier de paysagiste au regard de la problématique portant sur les moyens qu’il est capable de déployer, par l’intermédiaire du projet de paysage, pour faire valoir la capacité préventive et apaisante de l’expérience des paysages sur la santé et le bien-être de l’esprit. Ce travail s’intéresse également à la pratique du métier en tant que paysagiste-concepteur. De l’étude du cadre théorique entourant la relation entre expérience des paysages et santé mentale, se dégagent des concepts innovants qui se nourrissent de notions et de savoirs issus d’une recherche scientifique de la fin du siècle dernier. Ces concepts portent un potentiel sur le plan théorique, et des perspectives d’action dont la pratique paysagiste peut tirer parti dans un objectif de projet de paysage qui porte l’enjeu de la santé. C’est notamment par la mobilisation des expériences sensibles, parfois inconscientes, que peut se tisser un lien et un engagement profond pour la matrice du vivant, et ainsi permettre à l’expérience paysagère sensible d’exprimer pleinement ses bienfaits sur le bien-être de l’esprit.