Perception de l’hépatite B, son dépistage et sa vaccination par les détenus du centre pénitentiaire de Béziers - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

Perception de l’hépatite B, son dépistage et sa vaccination par les détenus du centre pénitentiaire de Béziers

Résumé

L’hépatite B demeure un problème de santé publique en termes de morbidité et de mortalité, qui pourrait être facilement endigué du fait de l’existence d’un vaccin efficace. Cependant, la couverture vaccinale dans la population générale reste insuffisante chez les adultes. La prison est un lieu qui regroupe tous les facteurs de risque de transmission de l’hépatite B, en raison des particularités de la population pénale et des conditions de détention. En considérant ces informations, il était intéressant d’évaluer la perception que les détenus du centre pénitentiaire de Béziers ont de l’hépatite B et de sa vaccination. Ce travail permettra d’effectuer un état des lieux de la couverture vaccinale du VHB chez les nouveaux arrivants. Méthode : il s’agit d’une étude qualitative réalisée par des entretiens individuels semi-dirigés avec analyse thématique. Cette étude explore la représentation de l’hépatite B et sa vaccination par les détenus du centre pénitentiaire de Béziers. Résultats : dix entretiens ont été réalisés jusqu’à saturation des données. Parmi les détenus interrogés, la majorité perçoit l’hépatite B comme une maladie grave, potentiellement mortelle, difficile à soigner, et transmissible par voie sanguine ou sexuelle. Cependant, une partie d’entre eux explique manquer de connaissance sur la maladie, ses symptômes et ses conséquences. Une proposition de dépistage pour les détenus est devenue obligatoire pour les USMP depuis 1996. Cette sérologie de dépistage est proposée systématiquement à l’entrée en détention. Cette offre a été acceptée par 72 % des détenus durant l’année 2021. Elle est pour eux un moyen de vérifier s’ils sont malades. Elle permet aussi de rattraper l’absence de sérologie à l’extérieur. Pour certains, la crainte de découvrir une maladie ou la stigmatisation par les autres détenus est un facteur limitant ce dépistage. La couverture vaccinale des nouveaux entrants au sein du centre pénitentiaire de Béziers était estimée à 44 % pour l’année 2021. La vaccination contre l’hépatite B, recommandée chez les détenus non immunisés, trouve ses limites chez les détenus à cause d’un manque de connaissance, d’une désinformation par les autres prisonniers ou alors d’une absence de proposition. Conclusion : l’hépatite B est perçue comme une maladie grave même si on remarque un manque de connaissances de cette maladie. L’adhésion des détenus au dépistage en détention, qui doit être systématiquement proposé, et aux campagnes de vaccination contre l’hépatite B sont des enjeux importants pour diminuer le risque de contamination au sein de ces populations à risques. La relation de confiance entre le médecin et le détenu est un élément indispensable pour une bonne acceptation du dépistage et de la vaccination en détention.
Fichier principal
Vignette du fichier
QUEIROS Guillaume_thèse.pdf (4.22 Mo) Télécharger le fichier
Origine Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

dumas-03715670 , version 1 (06-07-2022)

Licence

Identifiants

  • HAL Id : dumas-03715670 , version 1

Citer

Guillaume Queiros. Perception de l’hépatite B, son dépistage et sa vaccination par les détenus du centre pénitentiaire de Béziers. Médecine humaine et pathologie. 2022. ⟨dumas-03715670⟩
15 Consultations
130 Téléchargements

Partager

Gmail Mastodon Facebook X LinkedIn More