Prendre au sérieux le sentiment d'insécurité
Résumé
Nous l’avons compris, le débat public sur la sécurité et le sentiment d’insécurité occupe une place prépondérante et préoccupe réellement les Français. Pourtant, d’après l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee), lorsque la question est de savoir quelles sont les principales préoccupations des Français selon le sexe, la délinquance se place à la 5ème place.
Ces résultats nous poussent alors à plusieurs choses :
Premièrement à affirmer que le sentiment d’insécurité ne réside pas uniquement dans la délinquance, mais que la délinquance contribue en partie à ce sentiment d’insécurité.
Secondement, à conjecturer sur le fait que la préoccupation sécuritaire peut apparaitre comme étant moins liée à notre situation personnelle face à la délinquance. Elle serait davantage envisagée comme un problème social plutôt qu’un risque purement individuel. Ainsi, cette préoccupation placerait l’appréhension des changements sociaux perçus comme attentatoires pour des individus dépourvus des ressources nécessaires pour les combattre au-dessus d’une vulnérabilité directe face au crime.
Nous savons donc que le sentiment d’insécurité en France est bien réel et qu’il touche indéniablement de nombreux citoyens, mais se heurte trop souvent à une incompréhension de la part des pouvoirs publics et de certaines classes politiques du fait de son caractère irrationnel.
Ainsi pouvons-nous chercher un moyen de mieux prendre en considération ce sentiment et, en quelque sorte, de le prendre plus au sérieux.
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