Impact de la 1ère vague épidémique de la COVID-19 sur un hôpital de jour pluridisciplinaire de cancérologie - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

Impact de la 1ère vague épidémique de la COVID-19 sur un hôpital de jour pluridisciplinaire de cancérologie

N Denis

Résumé

INTRODUCTION: The rapid spread of the COVID-19 pandemic worldwide around February 2020 forced hospitals to rethink their organizations. In oncology, protecting fragile patients became a major goal when evidence showed that this population was at risk for severe forms of the disease. Learned societies and national committees published guidelines to organize care, but each hospital had to take decisions. This study describes the changes made in the Grenoble University Hospital to face this crisis. METHODS: Data from all patients coming to the hemato-oncology day hospital from March 16th until June 22nd (beginning and end of crisis plan in the Grenoble University Hospital) were collected. The primary endpoint was description of all changes in treatment that were made for the patients: change in protocol, report of treatment, treatment discontinuation, use of Hospital At Home unit. Secondary endpoints were to look at factors that influenced those changes; analysis of toxicities for the patients who changed protocols; and to look at the impact on the daily activity of the unit. RESULTS: 211 of 889 (23%) patients had a change in their treatment, mainly a protocol change (molecule 39,8% of all changes, dosage 12,8%, form 8,6%), or a switch to Hospital Care At Home (15,2%) to receive their treatment. Some types of treatment like immune checkpoint inhibitors had more changes than other, mostly change of dosage. There were not many significant factors linked with a change in treatment, except treatment with immune checkpoint inhibitors (OR 1,69 (IC 95%: 1,08 - 2,66)). Although it was not significant, some cancer types seemed to be more likely for treatment changes: lung and head and neck mainly, compared with the others, OR respectively 1,30 (IC 95%: 0,79 - 2,17) and 1,88 (IC 95%: 0,97 - 3,63). Metastatic patients were more likely to have a change in their treatment, especially after in second line. The activity dropped in day hospital quickly right before the initiation of the crisis plan, to start increasing again by the end of May 2020, with a total of 5623 came over the period. CONCLUSION: Even though they were many recommendations sorted out by the learned societies, changes impacted less than a quarter of our patients. That can be explained by the low intensity of the first wave of the pandemic in the Grenoble area, with an exposition in hospital that could be considered not important to SARS-CoV-2. Patients treated with immunotherapy, or treated for a lung or head and neck cancer seemed more likely to have had changes, probably in relation with the use of certain protocols such as immune checkpoint inhibitors. Those changes did not seem to have an impact on the tolerance of the treatment for most patients, but the question of the impact on the survival remains unanswered.
INTRODUCTION : La propagation rapide de la pandémie de COVID-19 dans le monde autour de février 2020 a contraint les hôpitaux à repenser leurs organisations. En oncologie, protéger les patients fragiles est devenu un objectif majeur lorsque les preuves ont montré que cette population était à risque de développer des formes sévères de la maladie. Les sociétés savantes et les groupes de recherche nationaux ont publié des directives pour organiser les soins, mais chaque hôpital a dû prendre des décisions. Cette étude décrit les changements opérés au Centre Hospitalo-Universitaire de Grenoble (CHU) pour faire face à cette crise. MÉTHODES : Les données de tous les patients venant à l'hôpital de jour d'hémato-oncologie du 16 mars au 22 juin 2020 (début et fin du premier plan de crise au CHU de Grenoble) ont été collectées. Le critère d'évaluation principal était la description de tous les changements de traitement apportés aux patients: changement de protocole, report de traitement, arrêt du traitement, passage en hospitalisation à domicile. Les critères d'évaluation secondaires étaient d'étudier les facteurs qui ont influencé ces changements; d’analyser les toxicités pour les patients ayant changé de protocole; et d’observer l'impact sur l'activité quotidienne de l'hôpital de jour. RÉSULTATS : 211 patients sur 889 (23 %) ont eu un changement dans leur traitement, principalement un changement de protocole (39,8 % de changement de molécules, 12,8 % de changement de posologie, 8,6 %de changement de galénique), ou un passage en hospitalisation à domicile (15,2%) pour recevoir leur traitement. Certains types de traitement comme les inhibiteurs checkpoints immunitaires ont été plus pourvoyeurs de modifications que d'autres, principalement des changements de dosage. C’était d’ailleurs le seul critère significatif de changements (OR 1,69; IC 95%: 1,08 - 2,66). D’autres facteurs liés à un changement de traitement de manière non significative étaient certains types de cancer comme ceux poumon et tête et cou principalement, par rapport aux autres localisations, avec un OR respectivement à 1,30 (IC 95%: 0,79 - 2,17) et 1,88 (IC 95%: 0,97 - 3,63). Les patients métastatiques étaient plus susceptibles d'avoir un changement dans leur traitement, surtout après une deuxième ligne de traitement. L'activité à l'hôpital de jour a rapidement chuté juste avant le déclenchement du plan de crise, pour repartir à la hausse fin mai 2020, avec un total de 5623 entrées sur la période. CONCLUSION : Même s'il a été publié de nombreuses recommandations par les sociétés savantes, les changements ont impacté moins d'un quart de nos patients. Cela peut s'expliquer par la faible intensité de la première vague de la pandémie dans la région grenobloise, avec une exposition des patients au sein de l'hôpital qui pourrait être considérée comme peu importante pour le SARS-CoV-2. Les patients traités par immunothérapie, ou traités pour un cancer du poumon ou de la tête et du cou semblaient plus susceptibles d'avoir eu des changements, en lien avec les indications de l'immunothérapie dans ces localisations. Ces modifications ne semblent pas avoir d'impact sur la tolérance du traitement pour la plupart des patients, mais la question de l'impact sur la survie subsiste.
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dumas-03736543 , version 1 (04-10-2022)

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Citer

N Denis. Impact de la 1ère vague épidémique de la COVID-19 sur un hôpital de jour pluridisciplinaire de cancérologie. Human health and pathology. 2021. ⟨dumas-03736543⟩
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